Que ce soit pour acheter ou louer, les prix de l'immobilier sont élevés en Normandie en 2024. Selon l’Observatoire GH Transaction et Location, le fort attrait des Parisiens pour la région et celui des étudiants pour les grandes villes normandes tendent le marché : les biens sont rares, et donc chers.
Le casse-tête des étudiants pour trouver un logement à la rentrée n'est pas qu'une impression. Les chiffres de l'Observatoire Guy Hoquet Transaction et Location confirment que le marché immobilier en Normandie demeure tendu en 2024.
De moins en moins de locations
Le nombre de locations est en baisse : - 2,8 % sur la période janvier-septembre 2024 par rapport à la même période en 2023. Et c'est bien pire dans les grandes villes étudiantes ! Caen détient le record avec -14,3% de logements à louer cette année. A Rouen, le nombre de logements à louer n'a chuté "que" de 4,8% depuis l'an dernier.
Toutes les villes normandes ne semblent toutefois pas concernées par cette prise d'assaut de studios et petits appartements. Le Havre (+ 9,2%) et Cherbourg (+ 5,7%) affichent une croissance du nombre de logements mis en location.
C'est la loi de l'offre et de la demande : comme il y a moins de logements sur le marché, les prix des loyers augmentent : + 4,8% en moyenne en Normandie, au-dessus des + 4% affichés en moyenne nationale. Selon l'observatoire, Caen est aussi "la ville qui affiche le loyer/m2 moyen le plus élevé dans la région" : louer dans le chef-lieu du Calvados coûte 15,6€/m2, contre 15,4€/m2 à Rouen et 13,3€/m2 à Cherbourg.
Aujourd’hui, les locataires doivent débourser 638€/mois pour occuper en moyenne 53m2 dans la région.
Les Parisiens achètent toujours autant en Normandie
Cette tension du marché de la location est une conséquence directe de ce qui se passe sur le marché de la vente : l’attrait continu des Parisiens pour la région fait monter les prix de 3,5% en un an.
Pourtant, le nombre de biens mis en vente a augmenté de 4% entre janvier et septembre 2024, par rapport à la même période l'an dernier.
En 2024, le marché immobilier normand a ralenti, avec des transactions en baisse dans l’ancien. Le fort attrait des Parisiens pour la région a fait monter les prix, compliquant l'accès à la propriété pour les populations locales.
Stéphane Fritz, Président Guy Hoquet l’Immobilier
Là encore, l'observatoire GH Transaction et Location note de fortes disparités selon les villes. Le Havre et Cherbourg enregistrent une croissance de l’offre à 2 chiffres (+17,3% en 1 an au Havre, +15,2% à Cherbourg).
À l’inverse, Caen, "ville très prisée grâce à sa situation géographique, son dynamisme économique et son important pôle universitaire", subit une forte diminution du nombre de biens mis sur le marché : -6,3%.
Mathématiquement, les prix ont également fait un bond de 10% à Caen, tandis qu'au Havre et à Rouen ils n'ont augmenté que d'1,5%.
Cette tension sur le marché complique toujours l'accès à la propriété pour les Normands. Mais l'Observatoire se veut optimiste pour l'avenir : Selon le président de Guy Hoquet Immobilier, Stéphane Fritz, "des signaux favorables commencent à émerger avec la baisse de l'inflation et des taux de crédit depuis la rentrée de septembre".