Le Musée des Beaux Arts de Caen a eu la bonne idée de lancer le défi d’une exposition au plasticien Jean-Claude Mattrat. Une première pour cet artiste très discret, amoureux des livres et des sérigraphies. Rencontre dans Là où ça Bouge.
C’est un homme discret. À l’humour secret. Sa passion, ce sont les livres et la sérigraphie qu’il pratique depuis….quelques années.
« J’en ai toujours fait en parallèle de mes activités de dessinateurs de presse,et petit à petit, je n’ai plus fait que ça. »
Caroline Joubert, directrice des collections d’estampes au musée des Beaux Arts de Caen a eu la bonne idée de lancer un défi à Jean-Claude Mattrat : exposer un an de travail livresque soit l’année 2018.
« Jean-Claude se donne lui-même des contraintes de travail mais l’idée était aussi de profiter de tout l’espace du cabinet des Estampes pour mettre en valeur sa production et ses meubles » précise la conservatrice.
L’artiste normand découvre ses sérigraphies dans la grande salle grise du sous-sol du musée accrochées par série. L'accrochage est pour lui une nouveauté qui le laisse dubitatif.
« Je pense qu’on se lasse plus vite des œuvres accrochées. On passe devant et on ne les regarde plus. Mais c'est vrai aussi qu'ici les œuvres éclatent de couleur…. »
Jean Claude Mattrat hésite même si l'exposition lui plaît beaucoup.
Pour montrer ses livres au public, Jean Claude Mattrat a fait appel au talent d’un ébéniste local, Sylvain Tranquart. Petits bureaux aux tiroirs tactiles, présentoirs colorés, autant d'écrins pour les livres et d'outils pour les visiteurs qui peuvent d'un seul regard voir les volumes et leurs intitulés.
" Chaque matin, je fais des anagrammes; Je les note ou pas cela dépend mais c'est une gymnastique que j'aime beaucoup"
Jean-Claude Mattrat aime les livres et tout ce qui s'y rattache. Lecteur assidu, amateur de calligraphie, Jean-Claude Mattrat a une prédilection pour les titres de livre en forme d'anagramme, petit bulle d'humour et d'humeur que le visiteur saura découvrir par lui même.
Là où ça bouge a rencontré cet artiste trop discret pour un entretien au coeur de son exposition à découvrir jusqu'au 16 février