Le Mémorial de Caen annonce ce lundi 6 janvier qu'il quitte le réseau social X (ex-Twitter). Le musée normand estime que rester sur la plateforme est "incompatible avec ses valeurs et son projet culturel".
X (Twitter) et le Mémorial de Caen, c'est fini ! Ce lundi 6 janvier, le musée calvadosien a décidé de supprimer son compte sur le réseau social. Pour son directeur, Kléber Arhoul, rester sur la plateforme serait une trahison des principes mêmes de l'établissement.
Sous Musk, Twitter est devenu "une usine à chaos"
Pour justifier cette décision radicale, celui qui a repris la direction du musée fin 2022 s'en prend à Elon Musk. Selon lui, le patron de X depuis deux ans a transformé le réseau social en une "usine à chaos" dans laquelle "la connaissance est inaudible parce que jetée dans le vacarme de ceux qui la méprisent, ne cherchent qu’à attiser les haines et ne s’intéressent au passé que pour mieux enflammer notre présent".
Diffuser le savoir, transmettre la connaissance du passé au plus grand nombre, c’est embrasser des valeurs de démocratie, de tolérance, de respect de l’altérité auxquelles la plateforme d’Elon Musk tourne aujourd’hui délibérément le dos.
Kléber Arhoul, directeur du Mémorial de Caen
Le Mémorial de Caen estime que X n'est plus une "tribune où l'on respecte l'histoire et où l’on permet à celles et ceux qui l’étudient de transmettre au plus grand nombre les moyens de la comprendre et de la partager".
En outre, le dirigeant du Mémorial vilipende les algorithmes, accusés de "cloisonner l'espace public". Selon ses mots, il devient "urgent pour les artisans de la démocratie et de la connaissance de resserrer leurs rangs, d’économiser leurs forces et de choisir avec soin des tribunes qui permettent véritablement d’adresser à tous un discours de vérité, et à chacun de l’entendre". Un écho à ceux qui accusent X de mettre en avant des théories complotistes et des fausses informations.
Depuis le rachat de Twitter par Elon Musk, de nombreuses personnalités, médias et entités ont quitté le navire. Une autre vague de départ a eu lieu après la réélection de Donald Trump en novembre dernier.