Elles reviennent tous les ans à la même période. Le printemps et ses beaux jours marquent le retour des chenilles processionnaires. Avec leurs poils urticants, elles peuvent être dangereuses pour les chiens, mais aussi pour les humains.
C'est un fléau qui réapparaît chaque année, à la même période. Le printemps et ses beaux jours voient aussi le retour des chenilles urticantes dans nos jardins et dans nos parcs et forêts. Des chenilles processionnaires, parce qu'elles quittent leur cocon pour rejoindre la terre ferme et devenir papillons. Une vraie calamité, quant à l'approche de l'été, elles envahissent la Normandie et provoquent des allergies, voir des problèmes respiratoires. La chenille urticante peut être dangereuse pour le chien, mais aussi pour l'humain.
L'ARS Normandie vigilante
La prolifération de ces "gentilles" petites bêtes est particulièrement surveillée par l'Agence régionale de santé de Normandie (ARS). Les poils urticants peuvent être à l'origine d'atteintes cutanées, oculaires, respiratoires ou allergiques chez les personnes exposées. L'ARS a même établi une cartographie précise des signalements de chenilles urticantes en Normandie.
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En cas d'exposition aux poils de chenilles, l'ARS recommande "de prendre une douche et de changer de vêtements". En cas d'irritation cutanée ou oculaire, de troubles respiratoires, et notamment pour les personnes allergiques et/ou asthmatiques, "il est recommandé de consulter rapidement un médecin ou un pharmacien et en cas d'urgence, d'appeler le 15".
Selon une étude publiée en 2020 par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), il a été recensé 1 200 cas d'exposition aux chenilles processionnaires en France, entre 2012 et 2019. 90% des cas sont généralement bénins et touchent la peau, mais aussi le nez, la bouche et l'œil. Le poil urticant contient une protéine toxique très irritante et inflammatoire et provoque une réaction semblable à celle des piqûres d’orties : des boutons rouges sous forme de cloques, des plaques rouges qui grattent, apparaissent sur la peau. Dans cette même étude, moins de 5% des cas apparaissent plus sérieux et concernent plutôt des poils reçus dans les yeux. Une exposition oculaire peut entraîner des douleurs, des larmoiements, une rougeur, un gonflement des paupières.
Comment les reconnaître ?
Il existe deux espèces en France ayant un impact sur la santé humaine : la chenille processionnaire du pin et la processionnaire du chêne. Les chenilles processionnaires ont la particularité de vivre en groupe et de se déplacer en file indienne. Les chenilles processionnaires du pin sont d’un brun orangé et celles du chêne d’un gris argenté. Elles mesurent jusqu’à quatre centimètres de longueur à la fin de leur croissance.
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Danger pour les chiens !
Les chenilles processionnaires sont une réelle menace pour les animaux domestiques et notamment les chiens.
Si les chats sont moins concernés, les chiens, qui ont tendance à renifler les chenilles, sont particulièrement exposés. Une fois en contact avec la peau (pattes ou museau) ou muqueuses (babines, langue ou yeux), les poils urticants provoquent de violentes irritations douloureuses. L'animal, gêné, frotte sa gueule avec les pattes et salive beaucoup. Il risque, dans les cas les plus graves, un choc anaphylactique qui peut s'avérer mortel ou une nécrose de la langue.
Le premier geste à faire, c'est de rincer la gueule de votre chien avec de l'eau, mais attention, il ne doit pas avaler cette eau et le propriétaire doit se munir de gants pour faire ce lavement. Ensuite, il vaut mieux consulter un vétérinaire, pour soulager la douleur de l'animal et prévenir toute complication.
Nathan RousselVétérinaire à la clinique L'Arche de Venoix à Caen
Il est donc essentiel de contacter un vétérinaire en cas de contact avéré de votre chien avec une chenille processionnaire.
