Ligue 2. SM Caen : les trois clés d'une saison relancée

Relégable et sans victoire après quatre journées, le SM Caen vient d'enchaîner deux succès en cinq jours. En battant Ajaccio et Amiens, l'équipe de Nicolas Seube s'est relancée grâce à plusieurs retours déterminants, et enfin un peu plus de certitudes en coulisses.

Un virage en épingle parfaitement négocié après un dérapage incontrôlé. Il y a cinq jours, bien malin était celui qui pouvait prédire où le SM Caen terminerait son tête-à-queue. Défait trois fois en quatre matchs, incapable de gagner, le club normand a raté son début de saison, dans une ambiance pesante consécutive au rachat tardif du club par la famille Mbappé.

Dos au mur, relégables, Nicolas Seube et son équipe n'en menaient pas large à l'abord d'une série de deux matchs d'affilée à domicile en quelques jours. En battant logiquement Ajaccio (1-0) grâce à un but salvateur de Brahimi en fin de match, Malherbe stoppait l'hémorragie et amorçait son rebond. Une relance confirmée ce mardi soir par une probante victoire contre Amiens (2-1). 

Mendy, facteur X

Personne n'en doutait mais il est bon de le rappeler : Alexandre Mendy est INDISPENSABLE au SM Caen. Sans lui, Malherbe n'a marqué qu'un but en trois matchs. Depuis son retour, en trois titularisations, il a inscrit trois buts et délivré une passe décisive, soit une implication sur tous les buts de son équipe depuis qu'il est à nouveau à disposition du staff.

"Il est fidèle à lui-même, se satisfait Nicolas Seube. Il lui faut peu d'occasions pour scorer, ça change beaucoup de choses pour nous, c'est sûr. Tant mieux pour moi, tant mieux pour l'équipe et tant pis pour Cyrille..."

Brahimi de retour au top

Car Mendy n'est plus qu'à deux buts d'égaler le record de Cyrille Watier, meilleur buteur de l'histoire du club. Espérons pour lui et pour le SMC qu'il y parvienne le plus rapidement possible. Dans son entreprise de relance du club normand, l'avant-centre malherbiste est aussi bien aidé par Bilal Brahimi. Buteur sauveur contre Ajaccio, il a délivré contre Amiens sa deuxième passe décisive de la saison.

En difficulté au mois d'août, relégué sur le banc, il a bénéficié des performances ternes de Rajot pour retrouver sa place, et un rendement que l'on attend de lui. "J'ai trouvé un garçon investi, heureux, épanoui dans son jeu, analyse son coach après le succès contre Amiens. Il a même pris des ballons de la tête donc c'est un signe de la volonté de quelqu'un qui a envie de générer des choses positives, Il est en pleine confiance, tant mieux il faut s'appuyer sur lui". 

Traoré, solidité retrouvée

Le troisième homme-clé de ce mois de septembre, c'est Brahim Traoré. Blessé lors de l'ultime match de préparation, le défenseur ornais a manqué les quatre premières journées de championnat. Ce n'est pas un hasard si son retour coïncide avec les meilleurs résultats de son équipe. 

Révélation de la saison dernière, ou confirmation de son potentiel pour certains, Traoré est lui aussi indispensable à l'équipe. Même si sa main non sifflée par l'arbitre contre Ajaccio aurait pu coûter la victoire, il rassure ses coéquipiers par sa simple présence sur le terrain, et participe au jeu plus vertical, rapide et limpide de son équipe. Il est même passé à deux doigts d'inscrire un but venu d'ailleurs contre Amiens.

Encore du chemin pour rattraper le retard à l'allumage

Pour autant, rien n'est encore fait pour un SMC à peine remis en selle. Ce concert de louanges ne doit pas faire oublier que Caen présente encore un bilan global négatif. Avec 3 défaites, un nul et 2 victoires, le SMC végète en milieu de tableau (13e, 7 points). S'il a pris de la distance avec la zone rouge, désormais à quatre longueurs, il lui faudra encore cravacher pour se rapprocher des premières places. 

Coleaders, Metz et le Paris FC comptent cinq points d'avance sur Caen, qui ira lundi prochain à Guingamp pour continuer sa remontée. Les Bretons, partis sur les chapeaux de roues, sont en train de caler (un nul, une défaite). L'opportunité sera donc belle pour les Caennais d'entériner véritablement son retour, face à un concurrent direct pour les premières places.