Une enseignante en arts plastiques qui enseigne dans deux collèges de l'agglomération caennaise a reçu dans sa boite aux lettres personnelle, ce mercredi 1er mars 2023, une lettre de menaces de mort. Selon nos confrères du JDD, dans cette missive, le(s) auteur(s) font référence au récent drame de Saint-Jean-de-Luz.
Depuis ce mercredi 1er mars, Amelie* professeure en arts plastiques ne se rend plus dans les collèges (l'un à Caen, l'autre dans l'agglomération caennaise) où elle enseigne normalement. Le Rectorat de Normandie lui a demandé de rester chez elle depuis qu'elle a reçu à son domicile une lettre de menaces de mort. Selon nos confrères du JDD qui se sont procurés le courrier, le ou les auteurs font clairement référence au drame de Saint-Jean-de-Luz : "Je vous déteste, attention à votre cœur qui risque de se faire planter par une arme blanche" .
L'enseignante en arts plastiques a averti les établissements scolaires de ces menaces et a porté plainte. Une enquête est ouverte. Le Rectorat précise que des investigations sont également menées en interne et que la professeure bénéficie désormais de la protection fonctionnelle. "Il s'agit d'une aide juridique pour l'accompagner dans ses démarches", précise le Rectorat.
"Un climat un peu lourd dans les établissements scolaires"
Ces menaces sont donc proférées une semaine seulement après la mort pendant un cours au lycée Saint-Thomas d'Aquin d'Agnès Lassalle, professeure d'espagnol poignardée en plein cœur par un de ses élèves.
Il y a quelques jours également, dans le Calvados, un jeune homme de 16 ans a été placé en détention provisoire et mis en examen pour tentative d'assassinat après être entré armé d'un couteau dans le collège de Val de Vire.
Et en septembre 2022, c'est une professeure de français du lycée Malherbe qui avait été poignardée à la gorge par un de ses élèves
Pour Jérôme Adell, secrétaire départemental FSU dans le Calvados, toutes ces dramatiques affaires créent "un climat un peu lourd". Mais pour lui, cela pose surtout plein de questions sur la détection, le suivi et la prise en charge des élèves qui rencontrent des difficultés psycho-sociales. "Il y a trop peu d'infirmières et d'assistantes sociales dans les établissements", déplore le secrétaire.
Dans l'affaire de la lettre de menaces de mort, les différentes enquêtes (interne et de la police) permettront surement d'en savoir plus sur le profil et motivation du ou des auteurs. La professeure d'arts plastiques, en tout cas, n'aurait selon le JDD aucun différend avec l'un de ses élèves et n'aurait pas signalé de problème en particulier.
*nom d'emprunt