Les vacances, une période "à risque" pour le sommeil des enfants : conseils et les pièges à éviter

Pendant les vacances, on n'a qu'une envie : Dormir .... et se relâcher. Oui, mais pas trop quand même. Le sommeil a besoin de régularité et n'aime pas trop être perturbé, surtout chez les tout-petits. 

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A l'occasion de la conférence "Dodo l’enfant do, l’enfant dormira bientôt…ou pas !"  à Ifs (Calvados) le 18 juin 2019, nous avons demandé leurs conseils à deux spécialistes : Géraldine Rauchs, chercheure à l’Inserm au Centre Cyceron et le dr Diependaele, neuropédiatre à l’unité sommeil du CHU de Caen. 

Anne-Sophie Diependaele, neuropédiatre à l’unité sommeil du CHU de Caen vous explique pourquoi :
 



Avant trois ans : 

"Si le sommeil des tout-petits est décalé ou s'ils ratent une sieste, ils ne peuvent pas récupérer". N'imaginez donc pas de coucher votre bébé plus tard pour vous offrir une grasse matinée. Cela ne marche pas. 

Les vacances doivent rimer avec vigilance, même si on a tendance à vouloir coucher nos petiots plus tard. Perturber leur rythme peut se payer cher : difficulté d'endormissement, fatigue, énervement et le chemin peut-être long pour retrouver l'apaisement.

Avant un an, les cycles sont instables. C'est une période de forts apprentissages, pendant laquelle l'enfant sécrète la nuit les hormones de croissance, qui lui permettent de bien grandir. Gare donc à l'effet bommerang.
 

Après 6 ans : "On peut se permettre de décaler d'une à deux heures le moment de l'endormissement, à condition qu'il récupère le matin. Si l'enfant est fatigué, il faut revenir à une heure normale. Et dans tous les cas, bien le recaler une semaine avant la rentrée scolaire".
 

Les bonnes habitudes pour l'endormissement

- Favoriser la régularité pour l'heure d'endormissement

- Ritualiser l'endormissement, à l'aide d'une histoire ou d'un doudou

- Ne pas associer le sommeil à une punition. Toutes les phrases comme "Si tu ne finis pas ton assiette, au lit !" ou "Tu te calmes, sinon tu vas te coucher" sont donc à retirer de son vocabulaire

- Préparer la séparation de manière positive, pour éviter de transmettre ses propres angoisses. Les enfants absorbent comme des éponges vos émotions et s'ils sentent que vous n'êtes pas rassurés, ils ne vont pas l'être non plus. Privilégiez par exemple : "tu vas faire dodo, c'est bon pour toi, ça te permet de grandir et on se retrouve demain matin"
 


Les réveils nocturnes : "éviter les attitudes d'opposition"

D'abord s'assurer que nous ne sommes pas en présence d'une pathologie : "Nous rencontrons le plus souvent des apnées du sommeil. Les symptômes ? un fort ronflement, forte transpiration et des enfants en hyperexcitation la journée" 

Ensuite, adopter un comportement approprié. "A un an, les bébés se réveillent 3 à 4 fois par nuit. Dès 3 ans, c'est entre deux et trois fois. Ces micros réveils n'ont rien d'anormaux. C'est physiologique et cela se produit souvent au changement de cycle."

 


Anne-Sophie Diependaele conseille "d'apprendre à l'enfant à se rendormir seul. Il faut éviter de créer une dépendance".
 

Eviter le lit de papa et maman 


La dépendance peut provoquer un cercle vicieux. Par exemple, si vous faites entrer votre enfant dans votre lit. Cela lui donne raison. "L'enfant peut se dire "Si mes parents m'y autorisent, c'est qu'ils sont d'accord avec moi, je ne peux pas me rendormir seul. Et cela peut se répéter plusieurs nuits".

Le retour à la normale peut prendre 15 jours à un mois, période pendant laquelle les parents doivent être dans de bonnes dispositions (pas fatigués, ni énervés) pour amener l'enfant vers l'autonomie.

Autant vous dire que ce papa qui veille sa fille un portable à la main est un parfait contre exemple.
 
 

Le dodo des ados ... et de leurs parents

"Le portable, c'est le doudou des ados", indique Anne-Sophie Diependaele.

Le problème, c'est que la lumière projetée par l'écran de portable, de tablette et d'ordinateur renvoie les mêmes ondes que la lumière du jour. "La rétine ne peut donc pas indiquer au cerveau qu'il est temps de sécréter la mélatonine , l'hormone qui permet l'endormissement."
 

Pour faciliter le sommeil, il faut se couper des écrans 2H avant


Et ce sera beaucoup plus facile aux parents de se faire comprendre, si eux-mêmes montrent l'exemple. Ainsi donc, après le sempiternelle : "Qui fait la vaisselle ?" pourrait-on ajouter "Cette nuit, les écrans dorment ... dans la buanderie".

Informations pratiques :

L'unité sommeil du CHU de Caen : 02.31.27.23.27

Conférence  « Dodo l’enfant do, l’enfant dormira bientôt…ou pas ! »
Le mardi 18 juin à 20h30 au RAM, rue Yitzhak Rabin à Ifs
Gratuit et ouvert à tous
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