Le 22 juillet 2013, un violent orage s'abat sur la ville de Caen. En 2h, rues et magasins sont totalement inondés. Retour en images sur ce déluge apocalyptique.
Il est 16h30, ce lundi 22 juillet 2013, lorsque les éléments se déchainent sur la capitale bas-normande : des grêlons de 3 cm, des rafales de vent jusqu'à 80 km/h et surtout des trombes d'eau à n'en plus finir, soit l'équivalent des précipitations d'un mois de juillet en temps normal en une seule après-midi.
Météo France avait annoncé un orage pour la fin de journée, mais personne ne s'attendait à une telle violence.
Un orage spectaculaire
Les bouches d'égout sont littéralement soulevées par la pression de l'eau, rendant les déplacements extrêmement dangereux, les passants risquant de tomber dedans.
Le niveau de la crue atteint par endroits plus d'un mètre en seulement trois-quart d'heure.
En 2h, la ville se retrouve inondée.
Depuis ma fenêtre, j’ai vu ma rue se remplir d’eau en 5-10 minutes. Les passants avaient de l’eau jusqu’aux genoux.
Caroline, une riveraine de la rue St Louis à Caen en 2013
S'il n'y a pas de blessé, cet épisode orageux exceptionnel fait de nombreux dégâts matériels, dont des moteurs de voiture noyés.
Des magasins, des bâtiments publics et des habitations inondés.
La Cour d'appel (40 cm d'eau au 5e étage), le tribunal de grande instance, la gare routière, la maison d'arrêt, l'hôtel de police, l'hôtel de préfecture du Calvados, le musée des Beaux-Arts, les campus 1 et 2 de l'université de Caen, la chambre régionale des métiers, le CHU et le CHS, les lycées Malherbe, Victor Hugo et de Gaulle sont touchés.
Il y avait des alarmes qui sonnaient partout, car l’eau avait envahi les magasins. Dans certaines boutiques, le plafond s’était effondré. J’ai vu des vêtements au sol qui flottaient.
Françoise, une habitante de Caen
Les sous-sols des magasins sont inondés.
L'association des commerçants de Caen se mobilise pour aider ses adhérents.
"Leurs magasins ne pourront pas être réexploités avant des mois", explique alors son président Eric Langlais.
Des pompiers mobilisés toute la soirée
La préfecture du Calvados met en place une cellule de crise à 17h45.
Les sapeurs-pompiers effectuent pas moins de 700 interventions dans l'après-midi et la soirée.
Le 10 septembre 2013, un arrêté de catastrophe naturelle est publié au Journal Officiel.
Dix-neuf communes sont concernées dans le Bessin et le nord de Caen, et près de 1500 dossiers ont été déposés à la mairie de Caen.