L'élargissement de l'autoroute sur trois voies a pris un peu plus de temps que prévu. La SAPN promet désormais une mise en service pour l'été 2021.
"En 2020 on circulera mieux sur l'autoroute A13 entre Dozulé et Pont-l'évêque", titrait-on joyeusement en 2017 sur ce site internet. "Imaginez, un péage de Dozulé plus fluide le week-end et en période de vacances: une autoroute sans bouchon!" Hélas, trois ans plus tard, le rêve n'est toujours pas devenu réalité. Au grand désespoir des usagers de l'autoroute. Le tronçon Dozulé-Pont L'Evêque demeure une "tannée" avec une circulation cantonnée à une seule voix et à 90 km/h. "On est tout à fait dans la dernière ligne droite", nous assure-t-on pourtant la SAPN, par la voix de son responsable construction Jérôme Fossé. Une dernière ligne droite qui prendra tout de même quelques mois.
Certes, le chantier était conséquent. La portion concernée ne fait que 22 kilomètres mais élargir l'emprise de l'autoroute de sept mètres a nécessité d'intervenir (modification voire destruction dans certains cas) sur une vingtaine d'ouvrages enjambant ou passant sous l'A13. La SAPN a également profité de l'occasion pour remettre cette portion, mise en service en 1976, aux normes actuelles, notamment en termes d'environnement.
La pollution de l'autoroute
"En matière d'assainissement, on a créé toute une série de bassins (six au total) qui vont permettre de traiter la pollution habituelle de l'autoroute (ndlr : hydrocarbures et débris de pneux se retrouvent dans les eaux de pluie)", indique Jérôme Fossé, "et surtout, en cas d'accident, de piéger l'eau, par un système de vannes, de la traiter puis de remettre en service le système d'assinissement, une fois la pollution traitée".La toute dernière droite, donc, nous dit-on. "On a réalisé les travaux de terrassement, les travaux d'assainissement, les travaux de couche de forme. Là on réalise les travaux d'enrobé qui viennent conclure ces travaux d'élargissement." Si la météo ne s'en mêle pas. "En cas de pluie, on peut générer des fumées qui peuvent perturber la circulation sur l'A13", souligne Jérôme Fossé, "Donc, dès qu'il pleut, on arrête les travaux." Une météo exécrable, c'est ce qui a retardé le chantier un an plus tôt. Et avec le printemps, est venu le confinement. "Ce sont des travaux qui ne supportent pas non plus le grand froid. Donc on s'efforce de finir ces travaux avant l'hiver."
Sans oublier "un certain nombre de travaux de finition, dont les aménagements paysagers, les clôtures et la signalisation." Pour une mise en service programmée, après autorisation ministérielle, à l'été 2021. Soit un ans plus tard que prévu sur le planning initial.