Les températures baissent et le chauffage redémarre. Comment optimiser la chaleur et le confort de vie dans son logement sans gaspiller trop d'énergies et sans voir sa facture exploser ?
Les soirées au coin du feu, pour gagner quelques degrés de chaleur dans les habitations, ne sont souvent pas toujours suffisantes pour résister au froid de l'hiver. Le chauffage reprend donc du service dans la plupart des logements. Et la facture qui va avec, suscite l'inquiétude chez de nombreuses familles.
Car les chiffres sont affolants. Sur les périodes où il est allumé, "le chauffage représente près de 66% de la consommation énergétique d'un foyer" selon les données communiquées dans l'étude "les chiffres clés du logement 2022" du Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires.
Alors autant essayer d'optimiser au maximum son rendement.
1°C de plus, c'est +7% de plus sur la facture
Les bonnes pratiques à mettre en œuvre sont nombreuses. À commencer par la température de base, en fonction des heures de la journée et des pièces de vie.
"On recommande 19°C dans les pièces de vie comme le salon ou la salle à manger, pour un bon équilibre entre le confort et les économies d'énergie et d'argent. Et aux alentours de 16°C la nuit dans les chambres" détaille David Josset, directeur d'Astre Services à Cherbourg (Manche), structure de médiation qui lutte contre la précarité énergétique.
Si ces recommandations évoluent légèrement selon les profils des occupants, car "les températures peuvent être un peu plus élevées pour les personnes âgées ou les jeunes enfants", il reste préférable de se vêtir un peu plus chaudement chez soi plutôt que de pousser les radiateurs au-delà de 19°C.
Une température trop élevée n'est pas bonne pour la santé. Et d'un point de vue financier, il faut savoir que 1°C de plus pour le chauffage, c'est une augmentation de 7% de la facture énergétique
David Josset, directeur d'Astre Services
Ces 7% peuvent représenter des dizaines, voire des centaines d'euros sur une année.
Empêcher les déperditions nocturnes
En plus de ces pratiques de base, plusieurs "petits efforts" peuvent être déployés pour conserver la chaleur accumulée dans le logement.
"Fermer les volets et les rideaux juste avant la tombée de la nuit permet d'éviter une déperdition, une perte de chaleur à travers les vitrages, de 40% dans les foyers" commente David Josset.
Pour autant, les fenêtres ne sont pas les ennemies numéro 1 dans votre logement. Bien au contraire.
"Il faut aérer régulièrement son habitation pour renouveler l'air. D'abord pour des questions de santé et éviter des moisissures. Mais aussi car l'air humide, créé par la respiration ou quand on fait de la cuisine, est plus difficile à chauffer que l'air sec qui provient de l'extérieur, donc ça dépense plus d'énergie" détaille le directeur d'Astre Services, qui précise que 10 minutes d'aération suffisent.
Ne pas couper le chauffage pour quelques jours
Mais alors que faire, lorsque l'on quitte son logement pour quelques jours : faut-il éteindre son chauffage ou le laisser allumer ?
La réponse dépend de la durée de l'absence mais "rien de sert de couper le chauffage pour seulement deux ou trois jours en dehors de votre logement" assure David Josset. "En espérant faire du gagne-petit, vous allez surtout perdre un peu. Car en revenant dans votre foyer, qui sera froid, vous allez consommer encore plus d'énergies pour le remettre à bonne température. Il vaut mieux baisser température de quelques degrés le temps de l'absence, plutôt que de tout couper. Sauf quand vous partez pour trois semaines, là il vaut mieux tout stopper et tout relancer à votre retour".
Une bonne isolation de la maison, une aération régulière, des températures adaptées selon les pièces et les heures de la journée ainsi que quelques gestes simples sont donc la clé pour limiter le coût énergétique, financier et également écologique du chauffage en automne et en hiver.
Selon une enquête de Quelle Energie, le coût annuel du chauffage dans un appartement de 50m2 varierait entre 660€ (gaz) et 785€ (électricité).