Cyclisme. Cosnefroy, Vauquelin, Lapeira : le sacré début de saison des coureurs normands

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Trois victoires pour Cosnefroy, deux pour Lapeira, une pour Vauquelin, et une pléiade d'accessits : les coureurs normands sont en grande forme depuis le début de la saison 2024. De là à rêver d'un titre de champion de France, d'un maillot jaune ou d'une médaille olympique ?

Trois Normands dans le Top 10 d'une classique ardennaise, c'est sans doute du jamais vu. Mercredi 17 avril, Kévin Vauquelin (2e), Benoît Cosnefroy (4e) et Guillaume Martin (10e), ont fièrement porté les couleurs régionales sur une Flèche Wallonne dantesque. Et encore, le palmarès aurait pu prendre une consistance encore plus normande si Nicolas Prodhomme (32e), très en jambes, n'avait pas crevé à 20 km de l'arrivée. 

Vauquelin tout près des meilleurs mondiaux

Pour quelques mètres, la victoire a donc échappé à Kévin Vauquelin, qui regrette d'avoir peut-être "trop attendu pour lancer son dernier effort" dans le terrible Mur de Huy. Déçu, mais fier, le Calvadosien préfère s'attarder sur le positif. "Il y a beaucoup de satisfaction, c'est encourageant, j'ai pris de la caisse, je me sens bien à ce niveau. C'est bien d'être là, mais je sais que j'aurais pu faire mieux"

Ambitieux et patient, le natif de Bayeux sait qu'à 22 ans, il a l'avenir devant lui pour se forger un palmarès digne des plus grands. Puncheur, rouleur, sprinteur, grimpeur, Vauquelin est l'un des coureurs les plus complets du peloton. Cela pourrait lui permettre d'espérer le meilleur sur le Tour de France, qu'il devrait découvrir cet été, et peut-être lui ouvrir la voie des Jeux Olympiques, pour lesquels il est déjà présélectionné.

La renaissance de Cosnefroy

Peut-être sera-t-il accompagné de Benoît Cosnefroy. Le Manchois n'en sera pas loin s'il poursuit sur son rythme actuel. Intenable depuis le début de la saison, il a déjà remporté le Tour des Alpes-Maritimes, Paris-Camembert et la Flèche Brabançonne. Une moisson à laquelle il convient d'ajouter une 2e place sur une étape du Région Pays de la Loire Tour, et une 4e place sur la Flèche Wallonne.

 

Après une année 2023 qu'il avait jugée "décevante", lors de laquelle il n'avait ni gagné, ni pesé sur les courses auxquelles il avait participé, Cosnefroy a "revu son approche globale", comme il l'indiquait à France Bleu Cotentin, à l'automne dernier. Et les résultats sont probants. À 28 ans, le Cotentinois a sans doute atteint l'âge de la maturité. Il sera en tout cas l'un des coureurs les plus scrutés fin juin lors du championnat de France à Saint-Martin-de-Landelles. 

Lapeira a de l'appétit

Alors que Vauquelin confirme et que Cosnefroy renaît, Lapeira, lui, éclôt. Le sociétaire de Décathlon-AG2R (comme Cosnefroy) a d'abord créé la sensation en remportant deux courses en deux jours mi-mars : la Classic Loire-Atlantique et le Cholet Agglo Tour. 

Ce n'est pas inespéré parce que ma progression est linéaire depuis que je suis passé chez les pros. Gagner en Coupe de France, je savais que j'en été capable. Après, gagner en World tour était une autre case à cocher. Tous le feux sont au vert, on surfe sur la vague. 

Paul Lapeira

france info

Après ses deux victoires en France, un "blocage mental s'est enlevé" dixit le Manchois, qui profite de la formidable dynamique d'une formation Décathlon-AG2R qui a déjà glané davantage de victoires en trois mois que sur l'ensemble de la saison 2023. Lapeira y contribue fortement, lui qui s'est payé le luxe d'un premier succès en World Tour sur le Tour du Pays Basque.

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Quand il ne gagne pas, celui qui a été formé à Saint-Hilaire-du-Harcouët finit souvent placé, comme sur l'Amstel Gold Race (5e, premier Français) ou sur Liège-Bastogne-Liège (11e). Après avoir participé à son premier grand tour l'été dernier, la Vuelta, le natif de Fougères se verrait bien découvrir la Grande Boucle en juillet prochain. Et pourquoi pas avec un maillot tricolore sur le dos ? Pour sûr, il fera tout pour se parer de bleu-blanc-rouge lors du championnat de France qui passera chez lui, à Parigny, fin juin. "Les attentes ne me font pas peur", déclare-t-il.

Martin et Prodhomme, remuants Ornais

Si leurs noms n'ont pas encore retenti pour célébrer une victoire, ils ont souvent été cités par les commentateurs et les speakers de courses depuis le début de la saison. Guillaume Martin et Nicolas Prodhomme ont bien animé les courses auxquels ils ont participé ces dernières semaines. 

Après un début de saison contrarié par le Covid, une chute et une tendinite, le sociétaire de la Cofidis s'est requinqué. Depuis un mois, il aligne les belles performances : cinq tops 10 et deux tops 20 lors de ses sept dernières courses. Ce mardi, il aborde avec appétit le Tour de Romandie, tout comme l'Aiglon Nicolas Prodhomme.

5e de la Clasica Jaen en ouverture de saison, 6e du Tour du Doubs, le coureur de Décathlon-AG2R a montré qu'il avait pris de la consistance sur les classiques ardennaises. Après trois participations à la Vuelta et deux au Giro, il aspire cette année à découvrir le Tour de France. Qui sait, peut-être en sera-t-il la bonne surprise. 

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