Festival de Deauville. Luc Besson : "je n'ai jamais été préparé à ce qu'on me dise quotidiennement si je suis un génie ou une merde"

Le réalisateur Luc Besson présentait samedi 2 septembre son dernier film "Dogman" au festival de Deauville. Un long-métrage à l'histoire sombre avec lequel le réalisateur français de 64 ans, souvent boudé par les critiques, espère toucher le grand public, après quatre années marquées par le Covid et des accusations de viol définitivement écartées par la justice.

Luc Besson a retrouvé le public des salles obscures ce samedi 2 septembre au Festival du cinéma américain de Deauville 2023 à l'occasion de la projection en avant-première de son nouveau long-métrage "Dogman".

Du temps est passé depuis son dernier film "Anna" sorti en 2019 : quatre ans marqués par le Covid et des accusations de viol portées par l'actrice Sand van Roy - accusations définitivement écartées par la cour de cassation en juin - qui ont bouleversé la vie du réalisateur français installé dans l'Orne (Normandie).

Une période durant laquelle Luc Besson a "beaucoup écrit" pour mettre en forme le scénario de "Dogman" : l'histoire d'un enfant martyr, maltraité par son père qui l'enferme jour et nuit dans une cage avec des chiens. Une fois adulte, il vit en marge de la société, organisant des rapines dans les maisons de riches et des shows de Drag-queen, avec seulement l'amour de ses chiens.

Dans un style sombre à la Luc Besson et porté par le jeu d'acteur exceptionnel de l'un des espoirs du cinéma indépendant américain Caleb Landry Jones (prix d'interprétation à Cannes en 2021 pour "Nitram"), le long-métrage ne laisse pas indifférent. Le public de Deauville présent à la projection de Dogman a réservé une ovation de cinq minutes à l'équipe du film lors du générique de fin. 

"Ça fait très chaud au cœur ce retour du public. Ce qui est intéressant je trouve, c'est que tout le monde a souffert dans sa vie. Tout le monde sait ce que c'est que de la souffrance. Un divorce, la perte de quelqu'un de cher, la perte d'un animal. Ce personnage cristallise la peine de chacun. Et, bizarrement, même si ça peut paraître sombre, il nous emmène vers la lumière. J'espère que chacun trouvera dans "Dogman", un petit quelque chose qui résonne en lui" résume Luc Besson.

"Fier de ma liberté"

Auteur de films cultes comme "Le cinquième élément" et "Lucy" mais aussi du film aux ambitions démesurées "Valérian et la cité des mille planètes", le réalisateur aux 56 millions d'entrées n'a pas toujours séduit les critiques. Mais ses préoccupations semblent ailleurs aujourd'hui.

Quelque chose dont je suis particulièrement fier aujourd'hui, c'est ma liberté. Personne ne peut m'empêcher d'écrire le film que je souhaite. J'ai commencé le cinéma à 17 ans et je n'ai jamais été préparé à ce qu'on me dise quotidiennement si je suis un génie ou une merde. Ce que j'essaye surtout, c'est d'être à chaque fois meilleur que le coup d'avant. Parce que j'ai du respect pour les gens et je n'ai pas envie qu'ils se déplacent pour rien. Aujourd'hui, le film ne nous appartient plus. On va voir comment les personnes le reçoivent

Luc Besson, réalisateur du film "Dogman"

"Dogman" de Luc Besson, futur film culte ? Le grand public pourra se faire son propre avis en salle de cinéma le 27 septembre, date de sortie officielle.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité