La première pierre du village des marques de Honfleur a été posée ce vendredi 14 octobre. A son ouverture à l'automne 2017, il accueillera une soixantaine de boutiques...
VIDEO : le reportage d'Isabelle Ganne et Anne-Laure Meyrignac (montage (Rozenn Meheust) avec les interviews de :- Franck Verschelle, président d'Advantail
- Alain Kendirgi, directeur général de la Shema
- Michel Lamarre, maire de Honfleur
- Edouard François, architecte
"Un positionnement haut de gamme et international dans une architecture inspirée". Les promoteurs du Village des marques de Honfleur n’ont pas peur de l’emphase pour décrire leur projet dont la première pierre a été posée ce vendredi. Au menu : « végétalisation des toits », « création d’une biodiversité végétale », « utilisation de matériaux naturels », le tout « au pied du pont de Normandie » et « au service de l’homme et de son environnement ». A l’intention des investisseurs, les promoteurs font valoir l’absence de « concurrence dans un rayon de près de 130 km », « une grande facilité d’accès (20 minutes du Havre et moins d’une heure de Caen et Rouen »), « des visiteurs CSP+ » et une localisation à Honfleur « sixième destination touristique en France ».
Imaginé en 2008 par le maire de Honfleur Michel Lamarre (DVD), le projet a mis longtemps à sortir des limbes. En 2012, il a failli sombrer corps et biens avec le retrait du promoteur MAB Développement qui avait perdu son soutien bancaire. Et tout au long de sa gestation, il a du subir les foudres du Havre dont les élus craignaient pour leurs commerces et qui avaient pendant un temps leur propre projet de village de marques. Il en est resté une brouille de longue durée entre Le Havre et Honfleur dont les élus refusent toujours de participer au pôle métropolitain de l’estuaire de la Seine qui verra le jour en 2017. Malgré ces péripéties et de multiples recours, Michel Lamarre a gagné son pari : trouver une vocation économique à une partie de l’ancienne ZIPEC, cette vaste friche de 850 hectares appelée en 1962 à devenir une zone industrialo-portuaire et reclassée zone naturelle au début des années 2000.
L’investissement est porté par le fonds britannique Resolution Property qui engagera 45 M€ dans une première phase. L’aménagement a été confié à la société caennaise d’économie mixte Shema et la commercialisation à Advantail. Selon le président d’Advantail, Franck Verschelle, la phase de pré-commercialisation s’est « bien déroulée » et la moitié des pas de portes auraient déjà trouvé preneurs. Parmi les enseignes annoncées dès l’ouverture en octobre 2017 figurent les Galeries Lafayette, Levi’s, Pepe Jeans et O’Neill. Au cours de la première phase, quelque 300 emplois pourraient voir le jour qui seront portés à 500 lors de la deuxième attendue d’ici trois ans, si tout va bien. A terme le village pourrait compter une centaine de boutiques s’étendant sur 18.000 m2 et proposant, comme le veut ce concept, des remises d’au moins 30%. Last but not least, l’architecte Edouard François promet que ce village ne sera pas une verrue dans le paysage des bords de Seine mais « un écrin » qui cherchera à se faire oublier au milieu d’arbres plantés par centaines.