Le bilan hebdomadaire des infections respiratoires aiguës dressé par Santé publique révèle que la Normandie fait face à une pré-épidémie de bronchiolite. Une situation qui nécessite des précautions étant donné la contagiosité de cette maladie, qui touche principalement les nourrissons.
Les saisons automnales et hivernales sont souvent synonymes de retour des maladies infectieuses. Et la Normandie n'est pas épargnée. Les cas de bronchiolite, infection respiratoire d'origine virale, sont en hausse dans la région sur la semaine du 4 au 10 novembre 2024 comme le révèle le bilan hebdomadaire des infections respiratoires aiguës publiées par Santé publique.
La Normandie est classée en situation "pré-épidémique" pour la bronchiolite en ce début novembre.
[#COVID19 #Grippe #Bronchiolite]
— SantépubliqueFrance (@SantePubliqueFr) November 13, 2024
Publication du bulletin infections respiratoires aiguës (IRA) ➡ Activité globalement stable en ville et à l'hôpital.
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Cette maladie touche principalement les bébés et se caractérise par de la toux ainsi qu'une respiration rapide et sifflante.
"La bronchiolite se propage habituellement sous forme épidémique en fin d'année. Il ne s’agit pas d’une situation inhabituelle" assure l'Agence régionale de Santé Normandie, qui précise cependant que la maladie "est très contagieuse", qui peut être limitée.
Des gestes barrières pour limiter la propagation
Pour éviter de passer au stade d'épidémie dans la région, l'ARS recommande de respecter des gestes barrières. D'autant plus que les adultes ou grands enfants, qui peuvent porter le virus sans souffrir de signe de la maladie, peuvent très facilement transmettre la bronchiolite à d'autres personnes plus fragiles, notamment les nourrissons.
Beaucoup de personnes sont porteuses du virus et sont contagieuses sans le savoir. Le virus se transmet facilement d’une personne à une autre par la salive, la toux et les éternuements, et il peut rester sur les mains et les objets
Agence régionale de Santé de Normandie
Pour diminuer le risque de bronchiolite, il est important :
- de se laver les mains pendant 30 secondes avec de l'eau et du savon
- d'éviter d'emmener son enfant dans les endroits publics confinés
- d'aérer régulièrement l'ensemble de son logement
- d'éviter d'embrasser son bébé sur le visage et sur les mains
458 nourrissons déjà hospitalisés en France
À l'échelle nationale, l'Île-de-France est déjà en situation d'épidémie pour la bronchiolite, tandis que la Bretagne et les Hauts-de-France sont les deux seules autres régions en pré-épidémie.
Selon les chiffres communiqués par Santé Publique, 1 659 enfants de moins de 2 ans sont passés aux urgences pour des cas de bronchiolite entre le 4 et le 10 novembre en France. Et 458 d'entre eux, presque en totalité des bébés âgés de moins d'un an, ont été hospitalisés.
Cette saison 2024 est pourtant marquée par le déploiement de deux traitements préventifs, le Beyfortus d'AstraZeneca et Sanofi - un anticorps donné directement aux bébés - et l'Abrysvo de Pfizer, un vaccin administré avant la naissance à la femme enceinte.
Le Beyfortus avait déjà fait l'objet d'une campagne d'immunisation l'an dernier et les études s'accordent à conclure qu'il a limité les hospitalisations de bébés en France et dans les quelques autres pays où il a été expérimenté.