Annick Girardin est venue rassurer des pêcheurs normands qui se demandent comment ils pourront continuer à travailler dans les eaux britanniques. La ministre estime que le texte signé le 24 décembre par l'Europe et le Royaume Uni est un moindre mal qui "permet d'avancer".
Il y a quelques semaines encore, les pêcheurs redoutaient un "no deal" qui leur aurait interdit l'accès aux eaux britanniques. Le poisson a le don d'ignorer les frontières. Il se déplace au gré des saison. À certaines époques de l'année, les pêcheurs hauturiers normands gagnent leur vie en allant travailler dans la Zone Économique Exclusive (ZEE) du Royaume-Uni. Un Brexit dur aurait donc eu de graves conséquences.
Les ministres ont échangé avec les élus, les #pêcheurs calvadosiens, leurs représentants et les mareyeurs sur les conséquences de l'accord du #Brexit sur leurs activités et les dispositifs d'accompagnement mis en place par le @gouvernementFR
— Préfet du Calvados (@Prefet14) January 7, 2021
?https://t.co/dyn55IQwBQ pic.twitter.com/ApFE0w1kPw
L'accord conclu le 24 décembre préserve l'essentiel. "Nous passons à côté d’une catastrophe qui aurait été soit un “no deal”, soit les revendications anglaises qui étaient de 80 % des quotas à rendre," estimait Annick Girardin le 26 décembre au micro de France Inter. Les eaux britanniques demeurent donc ouvertes, au moins jusqu'en 2026.
C'est ce que la ministre est venue rappeler aux pêcheurs ce jeudi 7 janvier sur les quais de Port-en-Bessin. "Le Brexit est un bon accord, dit-elle. Il permet d'avancer". Annick Girardin est montée à bord du Vauban, l'un des chalutiers hauturiers de Port-en-Bessin concerné par les nouvelles règles qui découlent du Brexit : les Britanniques laissent leurs eaux ouvertes, mais ils ont obtenu de l'Union Européenne qu'elle renonce à 25% de ses quotas de pêches. Les bateaux français devront réduire leurs prises de manières significative dès 2021. Des négociations vont s'ouvrir pour l'après 2026...
Face aux représentants de la profession réunis autour de la rable, Annick Girardin insiste sur les mesures d'accompagnement prévues par le ministère pour amortir cette perte. Elle entend aussi mener une politique visant à améliorer l'image de la pêche française au moment où nombre de bateaux peinent à recruter pour constituer des équipages : "Il faut inciter les jeunes à revenir vers ce métier".