Le collectif "AG de lutte contre les expulsions" a annoncé ce week-end l'occupation d'un ancien commerce vide à Mondeville pour reloger 40 migrants, à la rue après l'incendie d'un bâtiment sur la Presqu'île de Caen.
Dans la nuit du 22 au 23 septembre, un incendie ravageait un bâtiment désaffecté de 250 m2 sur la Presqu'île de Caen. 74 migrants, en majorité d'origine soudanaise, y avaient trouvé refuge. De nouveau à la rue suite au sinistre, ils avaient été hébergés temporairement dans la nouvelle salle des fêtes de Mondeville.
Mais ce lieu d'hébergement, géré par des bénévoles de la Croix-Rouge, était éphémère. Dès le mercredi, celui-ci a fermé ses portes. Une quarantaine de migrants a trouvé refuge ce jeudi dans un bâtiment commercial désaffecté à Mondeville avec l'aide du collectif "L'assemblée générale de lutte contre toutes les expulsions". La nouvelle n'a été officialisée que ce week-end. En effet, après avoir habité les lieux plus de 48 heures, les occupants ne peuvent plus en être expulsés sans une décision de justice.
La préfecture du Calvados dénonce "un acte irresponsable". Elle estime que l'ouverture de ce squat "risque de contribuer à éloigner des mineurs isolés de la prise en charge sanitaire, sociale et administrative à laquelle ils ont le droit". De son côté le collectif explique que ces migrants "souhaitent avoir un endroit un peu stable pour se reposer, pour être ensemble et voir l'avenir un peu plus sereinement".
Interview de Jean-Claude Pasdeloup, membre du collectif AG de lutte contre les expulsions
Interview de Jean-Claude Pasdeloup, membre du collectif AG de lutte contre les expulsions.