Cette charcuterie est un emblème du patrimoine normand. Elle était à l'honneur à la foire à l'andouille qui se tenait du 1ᵉʳ au 3 novembre 2024. Mais savez-vous pourquoi on l'appelle "l'andouille de Vire" ? Réponse par ici.
Elle est l'un des emblèmes de la Normandie. On peut la déguster fumée ou l'acheter crue pour la cuisiner.
L'andouille de Vire est reconnaissable par son aspect unique et sa façon d'éveiller les papilles, mais peu de Normands connaissent sa véritable origine.
Un savoir-faire transmis depuis le XVIIIᵉ siècle
Composée des intestins et de l'estomac de porc, elle est tissée manuellement autour d'un fil avant d'être fumée au bois de hêtre pendant plusieurs semaines. Un savoir-faire ancestral qui date du XVIIIᵉ siècle et qui se transmet de génération en génération.
Depuis toujours, nous entendons parler de l'andouille de Vire, mais savez-vous pourquoi on l'appelle ainsi ? Une Viroise nous répond : "Parce qu'elle est de Vire ? Tout simplement ?"
Un Virois, lui, nous avoue avec le sourire : "C'est vrai que depuis tout petit, je connais l'andouille de Vire, j'ai grandi là, j'ai passé ma vie ici. Mais c'est vrai que je ne sais pas pourquoi on tient à dire "l'andouille de Vire", alors qu'on pourrait dire que c'est "une andouille" et voilà."
Une légende méconnue
La légende raconte qu'au XIXᵉ siècle, plusieurs villageoises du bocage virois ont commencé à fabriquer cette charcuterie chez elles. Une femme, originaire de Villedieu-les-Poêles, allait ensuite les récupérer dans les fermes et se rendait précisément à la gare de Vire pour prendre le train pour Paris et les vendre sur place.
La voyant arriver, les Parisiens s'exclamaient : "Tiens, voilà l'andouille de Vire !" Une histoire qui se transmet dans les familles de producteurs d'andouille de Vire, de génération en génération, et dont la trace des écrits n'existe pas : "C'est une histoire que peu connaissent, mais c'est vrai qu'on nous a raconté ça, mais est-ce réel ou non ? C'est un mystère... On ne sait pas et on le saura probablement jamais", nous confie Roger Fraignon, grand-maître de la confrérie de la Véritable Andouille de Vire souhaite tout de même perpétuer la tradition.
Ainsi, les membres de la confrérie s'attachent à promouvoir cette légende et surtout ce produit partout dans l'Hexagone. "Au début des années 60, on comptait une vingtaine de producteurs artisans, aujourd'hui, il n'y en a plus que trois. Il faut qu'on se bouge, qu'on en parle, sinon ça disparaîtra", s'inquiète Annie Gaignon, membre de la Confrérie de la véritable andouille de Vire.
Le collectif tente donc d'intégrer de nouvelles personnes afin d'éviter la disparition de ce produit du terroir et faire perpétuer cette tradition transmise par leurs ancêtres.