La nouvelle organisation territoriale a été arrêtée ce vendredi lors du conseil des ministres. Le gouvernement a validé le passage de 22 à 13 régions. Les chefs-lieux provisoires sont maintenant choisis. La liste ne sera définitive qu'en 2016, une fois l'avis rendu par les conseils régionaux.
Cela ne faisait plus guère de doute : Lille, Rouen et Dijon ont été choisies comme capitales régionales. Outre ces trois villes sur lesquelles demeurait une petite incertitude, Lyon, Toulouse et Bordeaux ont été confirmées comme capitales des nouvelles régions nées du redécoupage territorial, selon le compte-rendu du Conseil des ministres. Le choix de Strasbourg avait déjà été fixé par la loi.
Cette liste est toutefois encore provisoire, les chefs-lieux définitifs devant être fixés "avant le 1er octobre 2016, après avis des conseils régionaux issus du renouvellement de fin 2015". Six autres régions, qui n'ont pas été modifiées lors du passage 22 à 13 régions en métropole, conservent leurs chefs-lieux historiques.
Par ailleurs, "la réforme fait disparaître 9 postes de préfets de région et de directeurs généraux d'agence régionales de santé et 63 postes de directeurs régionaux des administrations de l'Etat, ainsi que leurs états-majors". "Dans chaque région fusionnée, il y aura l'an prochain un seul préfet de région, un seul recteur de région académique, un seul directeur général d'agence régionale de santé et un seul directeur régional pour chaque réseau ministériel", précise le gouvernement dans le compte-rendu du Conseil.
Avant la publication de cette liste de chefs-lieux provisoires, le gouvernement avait pris soin de rassurer les régions, comme la Basse-Normandie, qui perdent leur capitale. La réorganisation territoriale doit veiller à "ne pas tout centraliser dans la même ville", estime Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation. Pour éviter "un sentiment d'abandon désastreux" de certains territoires, "attention de ne pas tout centraliser dans la même ville", a-t-elle déclaré sur Europe1.
"Ce n'est pas utile, parce qu'un certain nombre de nos administrations doivent avoir des personnels qui se rendent sur les territoires", "il faut des équipes qui ne soient pas trop éloignées de leur lieu de travail", a-t-elle argumenté. "En revanche, on peut rassembler ce qu'on appelle des fonctions supports (...) qui ne nécessitent pas d'être présentes sur le terrain", a souligné la ministre
de la Décentralisation et de la Fonction publique.
Selon le gouvernement, la nouvelle organisation doit permettre de limiter la mobilité géographique des fonctionnaires territoriaux, qui devrait concerner "de l'ordre de 1.000 agents sur les trois années de mise en oeuvre de la réforme", sur un total de 27.000 agents de l'Etat en fonction dans les régions.