Célèbres et fidèles à la Normandie, ils ont marqué le monde des arts [feuilleton]

Normands de naissance, de coeur ou d'adoption, ils se nomment Satie, Gabin, Léger ou Coquatrix. Pierre-Jean Vergnes nous dresse les portraits de ces quatre artistes qui ont marqué le XXème siècle, en France et bien au delà...

Le feuilleton de cette semaine nous fait redécouvrir quatre artistes qui ont marqué chacun à leur manière le monde des arts. Ils ont tous habité ou travaillé en Normandie. Pierre-Jean Vergnes nous les fait découvrir ou re-découvrir dans le cadre de notre feuilleton de la semaine...

Erik Satie, musicien précurseur de son époque


Erik Satie, de son véritable nom Eric-Alfred Leslie-Satie, est né à Honfleur le 17 mai 1866. Orphelin de sa mère à l'âge de 6 ans, il passe une grande partie de sa jeunesse à Honfleur. A 12 ans, il vient vivre à Paris chez son père, remarié avec une professeure de piano. Il entre au conservatoire à 13 ans, mais il n'aime pas le piano et est jugé sans talent par ses enseignants.
Jeune adulte, il fréquente Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé et Claude Debussy et compose à 22 ans les Gymnopédies, qui feront sa célébrité par la suite. Il fréquente les surréalistes, les dadaïstes, les cubistes.
Satie compose et boit beaucoup, de l'absynthe, notamment. Il tombe malade en 1925 et meurt d'une cirrhose du foie à l'hôpital Saint Joseph à l'âge de 59 ans, dans un très grand dénuement qu'il prenait soin de cacher à son entourage. 


Intervenants :
Aldo Ciccolini, pianiste
Jean Oberlé, artiste peintre 1956
Virgil Thomson, compositeur américain 1965

► A Honfleur, les Maisons Satie proposent un parcours scénographique et musical original rendant hommage au musicien et compositeur Erik Satie. 

 

Les projets de Bruno Coquatrix pour Cabourg


Bruno Coquatrix, grand maître du monde du spectacle dont le nom reste indissociable du music hall et de l'Olympia, a aussi été maire de Cabourg de 1971 jusqu'à sa mort en 1979. Les Cabourgeais n'ont rien oublié de cette époque.
Des vedettes qui se produisaient à l'Olympia sont venues séjourner ou répéter leurs spectacles à Cabourg. On a pu ainsi croiser Gilbert Bécaud ou Serge Gainsbourg dans les rues de la ville, ce qui attirait de nombreux curieux et satisfaisait les commerçants.
Bruno Coquatrix a ainsi réveillé Cabourg alors qualifiée de ville " endormie ". Et pour la réveiller encore plus, le maire a voulu réaliser de grands projets : immeubles en bord de mer, piscine immense, parking sous terrain de quatre mille places, marineland. Il fallait attirer du monde, des touristes et de nouveaux habitants. Ces projets bouleversants pour la station balnéaire n'aboutiront pas tous, faute d'investisseurs et d'une mauvaise publicité pointant un " bétonnage " de la côte.

Intervenants :
Edith Piaf
Tristan Duval, maire de Cabourg


Jean Gabin, comédien, soldat et éleveur en Normandie


La Normandie  a accueilli Jean Gabin à plus d'un titre :

- pour sa carrière de comédien : Jean Gabin est venu tourner en Normandie "Quai des Brumes", au Havre, "Un singe en hiver", à Villerville ou encore "La horse", dans le Calvados...
- pour sa carrière militaire : en 1939, au début de la seconde guerre mondiale, le quartier maître Jean Moncorgé (son véritable nom) est mobilisé comme fusilier marin à Cherbourg
- pour son amour pour les chevaux et les bovins : il achète en 1952 le domaine de la Pichonnière, une propriété à Bonnefoi, dans l'Orne et devient éleveur et dresse une écurie de trotteurs. Mais la profession ne lui reconnaîtra jamais ce titre, ce qui le blessera profondément...

 

Fernand Léger, le peintre cubiste


Le style Fernand Léger c'est des grands tableaux très colorés. Une peinture du 20ème siècle où les objets sont décomposés et réassemblés de façon abstraite. En clair, du cubisme. Fernand Léger est né le 4 février 1881, à Argentan dans l’Orne.

En 1900 à l'âge de 19 ans il "monte" à Paris et suit des cours de peinture. Il s'installe à Montparnasse, le quartier des peintres de l'époque. Il y côtoie Chagall, Modigliani ou encore Apollinaire. Puis vient la première guerre mondiale, l’artiste devient alors brancardier à Verdun. Pendant 3 ans, il va vivre l'horreur des combats.

A son retour, Fernand Léger reprend la peinture à Paris. Il n'en oublie pas pour autant la Normandie. En 1922 il hérite de la maison de campagne de ses parents à Lisores dans le Pays d'Auge

► La maison de Lisores, transformée en Musée-Ferme Fernand Léger, avec l'aide du marchand d'art Jean du Chatenet, ouvrira ses portes en 2018. 


 

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