Des manifestations ont eu lieu matin dans l'Eure et en Seine-Maritime. Cet après-midi, ils devraient être plusieurs milliers de normands au rassemblement national à Paris selon les syndicats.
Toutes les forces syndicales opposées à la loi travail se mobilisaient ce lundi pour préparer la montée à Paris prévue mardi. En Normandie, l’objectif était de faire partir pour la place d’Italie quelque 12.000 personnes, selon Pascal Morel, secrétaire général de l’UD-CGT de la Seine-Maritime. Pour ce seul département quelque 80 cars ont été affrétés et mille places réservées dans les trains. « Cela représente 5.000 personnes auxquelles il faut ajouter celles qui viendront avec les autres composantes de l’Intersyndicale : UNEF, FO, FSU, Solidaires… », assure Pascal Morel. L’objectif reste le même : « le retrait pur et simple du projet ». Dès mercredi, des réunions des intersyndicales, à l’échelle nationale et locale, sont programmées pour tirer le bilan de la démonstration, avant la rencontre prévue vendredi entre la ministre du travail Myriam El Khomry et le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez.
Cette manifestation parisienne vient après l’apparition de signes de détente au Havre, fer de lance de la contestation où le travail a repris dans le secteur pétrolier, dès vendredi à la Compagnie industrielle et maritime (CIM) et samedi à la raffinerie Total. La grève a ainsi duré 24 jours chez Total et 17 à la CIM, perturbant le secteur pétrolier et provoquant à son paroxysme une pénurie de carburants dans le nord-ouest de la France. Au Havre, les éboueurs poursuivaient néanmoins leur grève, comme les cheminots, et avaient repris lundi le blocage du centre technique des déchets interrompu samedi par une intervention des forces de l’ordre. De nouveaux grévistes étaient attendus mardi avec un appel à cesser le travail lancé par les syndicats CGT et FO des transports en commun.
Alors que l’hypothèse de la venue au Havre de Philippe Martinez ne s’est pas confirmée, Pierre Gattaz le patron des patrons a effectué vendredi une visite à Rouen alors qu’il n’était pas annoncé… Devant des étudiants de l’INSA, il a vanté les mérites de l’entreprise ainsi que de l’apprentissage et dénoncé les mouvements sociaux. En revanche le Premier ministre Manuel Valls était bien annoncé lundi soir à Caen où il devait inaugurer le nouveau palais de justice. Il devait être accueilli par deux manifestations.