Alors que l'extension de la dose de rappel pour tous les Français âgés de plus de 18 ans vient d'être lancée par le gouvernement, la Normandie, déjà championne de la vaccination, s'organise.
L'extension de la dose de rappel de vaccin anti-Covid a été confirmée par le gouvernement jeudi 25 novembre, et s'apprête à commencer ce samedi 27 novembre. Dans l'ensemble du territoire français, l'afflux est massif pour essayer de trouver au plus vite une date. Près de 1,2 million de rendez-vous ont été pris sur le site de réservation en ligne Doctolib, le soir-même des annonces.
A vrai dire, les Français ont une nouvelle échéance à l'esprit : celle du 15 janvier prochain, date à partir de laquelle toute personne âgée de 18 à 64 ans qui n'aura pas réalisé sa dose de rappel dans un délai de sept mois après la dernière injection, verra son pass sanitaire rendu inactif. En Normandie, qui connaît une recrudescence des cas, les centres de vaccination et professionnels de santé, déjà bien mobilisés, se préparent.
Une des régions championnes de la vaccination
Les bases sont là. En effet, la Normandie est l'une des 3 régions les plus vaccinées de France, avec un taux (schéma vaccinal complet) qui s'élève à 90,7% en comptant l'ensemble des Français de plus de 12 ans, contre 87,6% au niveau national.
Pendant sa conférence hebdomadaire, le directeur général de l'ARS Thomas Deroche a également précisé que le nombre de primo-injections continuait de progresser.
Nous continuons d'aller chercher des personnes qui n'ont encore rien reçu.
Thomas Deroche, directeur général de l'ARS Normandieconférence de presse de l'ARS, 26 novembre
Pour la campagne de dose de rappel, l'avance se confirme. 320 000 doses de rappel ont déjà été administrées en Normandie. Cela représente 64% de la cible avant l'extension, c'est-à-dire les plus de 65 ans, et les soignants de tous âges. Pour situer, la moyenne nationale s'élève, elle, à 62% de cible atteinte pour la dose de rappel.
La vaccination est également très bien suivie par les professionnels de santé. Dans la région, en effet, 99,5% des professionnels libéraux sont vaccinés, contre 99,6 pour les professionnels de santé à l'hôpital.
Les récalcitrants à la vaccination ne semblent, en ce sens, pas majoritaires. A titre d'exemple, la Normandie ne compte que 70 suspensions en raison d'un schéma vaccinal incomplet sur 14 000 professionnels libéraux.
L'appui de l'ARS pour les centres de vaccination
Pour la campagne de rappel, l'ARS s'apprête à ouvrir 30 centres de vaccination dès ce samedi 27 novembre, ainsi que 7 autres, le lendemain, répartis sur l'ensemble de la région normande.
Après les annonces du gouvernement d'étendre la dose de rappel à tous les Français âgés de plus de 18 ans, on peut s'attendre à une surcharge des centres de vaccination normands, submergés par les prises de rendez-vous. Pour faire face à cet afflux, l'ARS a déjà prévu d'assurer un soutien financier aux centres de vaccination qui se retrouveraient dans le besoin de recruter, ou de renforcer leurs moyens administratifs.
En ce sens, l'ARS se charge déjà de mettre ces centres en lien avec les collectivités locales pour la mise à disposition de salles. Elle s'occupera également de fournir du personnel aux départements qui connaîtraient plus de besoins.
En outre, des campagnes d'aller-vers déjà initiées lors des précédentes phases de vaccination vont être poursuivies par l'ARS, dont une qui aura lieu au Centre commercial Carrefour d'Hérouville-Saint-Clair samedi 27 novembre 2021, ainsi qu'à la salle de la Fonderie et à la salle Brummel de Luc-sur-Mer, vendredi 26 novembre prochain.
Des professionnels libéraux mobilisés
L'ARS a également pointé du doigt, durant sa conférence de presse hebdomadaire du 26 novembre, la progression de la vaccination en ville, dans les officines ou par les professionnels de santé libéraux.
Nous allons également les accompagner, en permettant par exemple aux pharmacies de se regrouper, pour organiser des mini-centres de vaccination.
Thomas Deroche, directeur général de l'ARS Normandieconférence de presse de l'ARS, 26 novembre
Parmi ces professionnels de santé, on retrouve notamment les infirmières et infirmiers libéraux. L'association Urgences infirmières 14, qui regroupe 200 infirmiers libéraux dans le bassin caennais, a, en ce sens, ouvert un centre de vaccination dans les anciens locaux du laboratoire d'analyses Saint-Julien à la sortie de Caen sur la commune de Biéville-Beuville.
Également engagés pour soulager les centres, les sapeurs-pompiers de la Manche ont décidé d'ouvrir un centre de vaccination éphémère ce week-end du 27 et 28 novembre, au parc des expositions de la ville, route de Torigni. La vaccination se fera sur prise de rendez-vous. 6 lignes seront mises en œuvre pour administrer environ 1 000 doses par jour.
? Les sapeurs-pompiers de #LaManche ouvrent un centre de vaccination éphémère #COVID19 ce week-end au parc des expositions de @villedesaintlo
— Sapeurs-Pompiers 50 (@SDIS50) November 26, 2021
➡ Prendre rendez-vous sur @doctolib https://t.co/KCFkUTO8KY… @Prefecture50 @ViteMaDose_off pic.twitter.com/e9HIM3AP9D
Rappel du calendrier pour la dose de rappel :
- A compter du 15 décembre 2021, le pass sanitaire pour les plus de 65 ans ne sera plus actif si le rappel n'a pas été fait dans un délai de sept mois après l'infection ou la dernière injection.
- Et à compter du 15 janvier 2022, ce même pass sanitaire pour tous les autres publics, c'est à dire tous les Français âgés de 18 à 64 ans, ne sera plus actif si le rappel n'a pas été fait dans ce délai de sept mois après la dernière injection.