Colère des agriculteurs : des rouleaux de paille déposés devant la préfecture de l’Eure

Les agriculteurs sont toujours en colère et le démontrent. Les Jeunes Agricultures et la FDSEA de l’Eure ont déposé des rouleaux de paille devant la préfecture pour rappeler leur détermination, vendredi 15 mars 2024.

« La paille, c’est symbolique, c’est pour dire que les agriculteurs français sont sur la paille », rappelle Paul-Henri Langlois des JA de l’Eure. Accompagnés de certains membres de la FDSEA, les agriculteurs en colère ont rappelé leurs conditions de travail devant la préfecture d'Évreux, en y déposant des ballots de paille, vendredi 15 mars 2024, dans la matinée.

Une démarche de construction, pas de dégradation

Après les annonces faites par le président Emmanuel Macron lors du Salon de l’Agriculture, les paysans attendent désormais des actions concrètes : « les lois de simplification sont en cours de passage aujourd’hui on attend du concret et on est dans une démarche de construction et pas de dégradation. C’est pour cela qu’on a mis de la paille. C’est symbolique et ça reste correct envers le bien public".

C’est une continuité du mouvement donc et les agriculteurs sont conscients que le préfet "ne fera que des remontées".

Nous avons des revendications, on reste mobilisé, on va revenir notamment sur l’installation des jeunes agriculteurs qui est très compliqué, les banques sont frileuses. Les taux ont augmenté et le coût d’installation reste très important. On a dû mal à mobiliser les jeunes à s’installer. Si en face, il n’y a pas de rentabilité et de résultat, on ne veut pas travailler pour rien.

Paul-Henri Langlois, Jeunes Agriculteurs

"Plus de la moitié des exploitations vont disparaître"

Amaury Levesque, Président de la FDSEA 27 nous explique que les premiers résultats reçus des exploitations sont négatifs.

L'échéance donnée par le gouvernement est trop lointaine pour le syndicat : "Aujourd’hui on nous emmène sur un projet jusqu’en 2025 avec un conflit ukrainien qui n’est pas près de s’arrêter malheureusement. Deux ans pour nous c’est trop, on n’y arrivera jamais : plus la moitié des exploitations vont disparaître".

Les deux syndicats présents devant la préfecture de l'Eure rappellent que les normes imposées entre les différents États membres de l’Union Européenne ne sont pas les mêmes. Il existe une concurrence au niveau des charges de main-d’œuvre ou de l’utilisation des produits phytosanitaires.

 

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