Le glyphosate, un des herbicides les plus utilisés au monde, est sur la scellette. Déjà interdit pour les collectivités, l'Europe débat pour en interdire aussi l'usage aux agriculteurs : le syndicat FNSEA se mobilise pour réclamer le maintien de ce produit tant que son remplacement n'est pas assuré.
Le glyphosate "probablement cancérogène " ?
Selon les experts du CIRC ( Centre de Recherche sur le Cancer), le glyphosate est une substance "probablement cancérogène". En Europe : la France, l'Italie et l'Autriche s'opposent à la proposition de la Commission européenne de renouveler pour dix ans la licence du produit. Le gouvernement français a tout de même laissé une porte ouverte, en se disant ouvert à une période d'autorisation réduite, à cinq ou sept ans par exemple.
VIDEO : Le reportage de France 3 Normandie (Véronique Arnould et Jean-Luc Drouin)
Le point sur son usage en France
En France, par exemple, son utilisation par les collectivités dans les espaces ouverts au public est interdite depuis le 1er janvier 2017 et son emploi par les particuliers va être proscrit à partir de 2019.
Vers une interdiction progressive ?
Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy a estimé dimanche que toute interdiction soudaine de l'herbicide glyphosate serait "irresponsable", tout en souhaitant que ce produit soit remplacé "progressivement". "On ne peut pas interdire des produits qui sont utilisés, malheureusement d'ailleurs, en grande quantité dans l'agriculture comme ça du jour au lendemain, c'est complètementirresponsable", a déclaré M. de Rugy, ex-écologiste, dans "Dimanche en politique" sur France 3, en invoquant le "principe de précaution" face aux débats sur la dangerosité pour la santé du glyphosate.