En mars dernier, un homme aurait percuté une cycliste sur la D80 entre le Neubourg et Grand-Bourgtheroulde (Eure). Il aurait ensuite achevé la victime, dont l'identité est toujours inconnue, avant de la faire disparaitre. Le suspect a d'abord reconnu les faits avant de les nier en bloc. Il vient d'être remis en liberté.
Depuis le mois de mars 2022, les gendarmes se penchent sur un crime aussi sordide qu'inédit. Un homme de 46 ans est soupçonné d'avoir renversé une cycliste et de l'avoir achevé à coups de pelle. L'identité de cette cycliste, qui aurait entre 40 et 60 ans, est toujours inconnue. Aucun corps n'a encore été retrouvé à ce jour. Les faits se seraient déroulés sur la départementale 80 entre Le Neubourg et Grand-Bourgtheroulde (Eure).
Le 14 mai dernier, une femme s'était rendue à la gendarmerie de Dieppe pour dénoncer un crime. Selon elle, son ex-compagnon aurait renversé, deux mois plus tôt, une cycliste sur une route départementale de l'Eure. Ce dernier s'était alors confié au téléphone, quelques heures après les faits.
Après avoir percutée la cycliste, celle-ci aurait perdu connaissance mais ne serait pas décédée. Pris de panique, le conducteur aurait alors achevé la femme à coups de pelle avant de faire disparaitre son corps, qui reste introuvable à ce jour. Son ex-conjoint l'aurait rappelée expliquant que c'était "une mauvaise blague".
Des versions contradictoires
En garde à vue, l'homme a d'abord répondu avoir tout inventé, "pour faire une blague à son ex-femme et tenter de 'la récupérer'" avant d'assumer avoir percuté une cycliste. Mais selon ses dires, cette dernière serait repartie sans difficultés.
Les gendarmes avaient lancé un appel à témoins mi-novembre pour tenter d'élucider ce meurtre mystérieux. Sans succès, l'enquête patine toujours.
Vers un futur "cold case" ?
"Au vu du caractère infructueux de l'appel à témoins", "le suspect placé en détention provisoire a été remis en liberté il y a quelques jours", a déclaré à l'AFP le procureur de la République Rémi Coutin, confirmant une information de Paris-Normandie.
L'homme libéré reste toujours mis en examen "pour assassinat, recel de cadavre, destruction de preuves et dénonciations mensongères". "Il est placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le territoire national et obligation de pointer très régulièrement dans une brigade de gendarmerie", a souligné M. Coutin. "Les investigations se poursuivent" mais "c'est un dossier qui présente des fragilités", a reconnu le Procureur. Un futur cold case ?