Un sursis pour les 8 syndicats d'Evreux menacés d'expulsion de leur local

Des centaines de militants des huit plus grands syndicats français, ont manifesté ce mercredi à Evreux pour exiger des "locaux décents" dans la ville. Ils se battaient pour rester installés à la bourse au travail qu'ils occupent depuis les années 30... Ils ont obtenu un sursis. 

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VIDEO : le reportage de François Pesquet et Eric Lombaert, avec les interviews de : 
  • Jean-Claude Mailly, secrétaire général Force Ouvrière 

Plus d'un millier de militants, selon les organisateurs, 500 à 700 selon la police, appartenant aux syndicats CGT, FO, CFDT, CFE-CGC, CFTC, FSU, Unsa et Solidaires, ont défilé ce matin dans les rues d'Evreux. Avec le secrétaire général de Force Ouvrière Jean-Claude Mailly en tête de cortège, ils se sont ensuite rassemblés devant la mairie où ils ont installé des barnums pour le déjeuner, avant de plier bagage en début d'après-midi. 

Des "locaux décents"

"Nous avons un problème de locaux dans un certain nombre de communes mais ici c'est le pompon", a déclaré à l'AFP Jean-Claude Mailly, dénonçant l'attitude du maire de la ville Guy Lefrand et du président du département Sébastien Lecornu, tous deux élus LR et proches de Bruno Le Maire.
"Nous devons quitter la Bourse du Travail début décembre mais il semble qu'il va y avoir une prolongation de six mois", a-t-il poursuivi, précisant que le préfet de l'Eure Thierry Coudert a entrepris une médiation.
"La Bourse du travail, on s'est battus pour la gagner, on se battra pour la garder", ont scandé les manifestants venus de plusieurs départements de Normandie.

La reconversion du site

Cette Bourse du Travail, située non loin de la gare d'Evreux, date de 1928. Elle doit être démolie dans le cadre d'une opération de rénovation
urbaine.
L'ancienne municipalité socialiste s'est engagée à vendre le terrain à un groupe normand de BTP.
"Si nous ne vendons pas le terrain nous devrons acquitter des dommages et intérêts de 600.000 euros", a indiqué à l'AFP le maire d'Evreux.
"Notre dernière proposition est un plateau de 700 m2 que nous proposons gratuitement dans une ancienne école où les syndicats n'auront à leur charge que l'électricité, le gaz et l'eau", a-t-il précisé.
"J'étais prêt à leur donner les clés aujourd'hui mais ils n'ont pas cherché à me rencontrer", a-t-il déploré.
Ces locaux sont situés dans le quartier de La Madeleine, marqué en 2005 par des violences urbaines mais qui a été entièrement rénové.
"Tout va bien désormais et nous y avons installé l'hôtel d'agglomération", a déclaré M. Lefrand qui préside également l'agglomération.
"La difficulté, c'est de trouver le bâtiment à la taille souhaitée mais nous allons y arriver", a estimé le préfet de l'Eure.
L'hébergement syndical est une tradition républicaine mais n'est pas inscrit dans la loi. 

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