A Gisors, dans l'Eure, la conduite sans permis commence dès la maternelle ! Comme plusieurs établissements normands avant lui, l'hôpital de Gisors s'est doté de deux voiturettes pour conduire les enfants hospitalisés au bloc. Des brancards 2.0 nés en 2017, destinés à réduire le stress avant les opérations chirurgicales.
Une Jeep et une Audi : les deux nouvelles petites voitures du CH de Gisors (Eure) sont des versions miniatures de célèbres marques automobiles. Elles disposent d'un mini-moteur 100% électrique... De quoi se rendre au bloc operatoire sur les chapeaux de roue.
À quelques minutes d'une opération sous anesthésie générale, Manon, 9 ans, grimpe dans l'un de ces deux bolides. Elle admet : "j'ai un peu peur, mais j'aime bien les trucs robotiques".
Visionnez le sujet de S. Letournel et E. Lombaert, avec les interviews de Clarice Pavilla (aide-soignante, référente du projet Humanitude), la petite Manon, 9 ans, et Cécile Levasseur, maman de David, 4 ans :
Le petit David, 4 ans, doit lui aussi se faire opérer ce jour-là. Il prend le volant pour la première fois, sa maman dans son sillage. "C'est très anxiogène, ne serait-ce que pour les parents. Le fait de voir qu'il y a des jeux qui déstressent, ça ne peut être que bénéfique", se réjouit cette dernière.
"Avant, les enfants rechignaient à aller au bloc"
Référente du projet Humanitude, un engagement de l'hôpital de Gisors visant à améliorer le bien-être de ses patients, Clarice Pavilla observe déjà les résultats positifs de ces virées au bloc en voiturette.
"Quand on vient à l'hôpital, on n'est pas très serein, on a mal. Quand on apporte du matériel comme ça, quand on apporte notre sourire, notre regard, ça change tout."
Clarice PavillaA France 3 Normandie
Cette aide-soignante a misé sur Hopilote pour se procurer ces mini-véhicules. En six ans, cette opération nationale parrainée par le pilote automobile Romain Grosjean et soutenue par plusieurs mécènes a permis de fournir 400 bolides à des hôpitaux à travers le pays.
Et ça marche. "Avant, les enfants rechignaient à aller au bloc. Maintenant, ils se laissent guider", assure un brancardier. Une prise en charge facilitée et un apaisement garanti pour les enfants, leur famille... Mais aussi les soignants.
Seule condition pour piloter ces engins : peser moins de 35 kg. Les plus grands, eux, bénéficieront d'ici à quelques mois de casques de réalité virtuelle pour s'évader hors des murs de l'hôpital.