L'histoire avait ému de nombreuses personnes. Une fillette âgée de trois ans avait été retrouvée morte à son domicile, "couverte de bleus", dans la nuit de samedi 23 à dimanche 24 septembre 2023 à Conches-en-Ouche (Eure). Trois nouvelles personnes ont été mises en examen parmi les proches.
C'est une information de nos confrères de Paris-Normandie, confirmée par Rémi Coutin, procureur de la République d'Évreux. Trois nouvelles personnes, des proches de la petite Lisa retrouvée morte sous les coups en septembre 2023, ont été mises en examen pour "non-dénonciation de mauvais traitements sur mineurs".
Les mises en examen ont eu lieu le 8 juillet dernier. Les trois personnes concernées sont la grand-mère maternelle de Lisa, le conjoint de celle-ci, et la mère du compagnon de la mère de Lisa.
Rémi Coutin, procureur de la République d'Evreux
Le parquet ajoute. "Les trois personnes sont reparties libres après leurs mises en examen, sans mesure de sûreté." Les trois proches devraient comparaître devant la cour d'assises de l'Eure.
Les investigations menées par les gendarmes ont conduit le magistrat instructeur à estimer que ces personnes avaient connaissance des violences infligées à Lisa et son grand frère par leur mère et son compagnon "au cours des mois qui ont précédé le décès de la petite fille", a ajouté l'AFP, citant également Rémi Coutin. Elles n'avaient toutefois rien fait pour signaler ces faits aux autorités.
De nombreux coups sur le corps
Les faits remontent à la fin du mois de septembre 2023. Dans la nuit du 24 septembre 2023, Lisa, 3 ans, décède après son arrivée à l'hôpital. Elle portait de multiples hématomes d'âges différents sur "le visage, les quatre membres, le thorax, le dos, le pubis", avait indiqué, à cette époque, le procureur de la République d'Evreux.
Le décès de l'enfant avait provoqué une vive émotion et quelques jours plus tard, une marche blanche était organisée. Florian Vicik et Sandra Rivoal, respectivement le beau-père et la mère de la fillette, étaient alors poursuivis pour violences et meurtre. Depuis, ils sont toujours placés en détention provisoire.
Deux directeurs d'école suspendus
Le 15 janvier 2024, deux directeurs d'école avaient été mis en examen pour non-dénonciation de mauvais traitements dans le cadre de l'enquête sur la mort de la fillette.
Il s'agissait de "la directrice de l'école maternelle où était scolarisée la petite fille ainsi que le directeur de l'école primaire où était scolarisé son grand frère (âgé de six ans), lui aussi victime de maltraitance", précisait alors le procureur de la République d'Evreux, Rémi Coutin.