Depuis lundi 21 octobre 2024, le laboratoire de biotechnologie Angany Innovation, à Val-de-Reuil (Eure) a fermé ses portes. L'équipe travaillait sur un vaccin contre les allergies aux chats, une première mondiale. Sept personnes ont été licenciées.
"C'est une restructuration extrêmement brutale", déplore Loïc Faye, l'ancien directeur d'Angany Innovation SAS, en retraite anticipée depuis lundi 21 octobre 2024.
Le laboratoire de biotechnologie Angany Innovation, à Val-de-Reuil (Eure), a fermé ses portes, lundi 21 octobre 2024. Un coup de massue pour les sept salariés, qui ont été licenciés économiquement.
Officiellement, la société québécoise, qui avait racheté le laboratoire normand en 2018, met en avant des raisons budgétaires pour expliquer cette fermeture.
Une première mondiale
L'équipe recherche et développement de Val-de-Reuil était en train de mettre au point un vaccin contre les allergies aux chats, une première mondiale qui aurait pu changer le quotidien de millions de personnes.
Le candidat vaccin, baptisé ANG-101, était basé sur le développement d'une "bio particule qui imite la forme et la taille d'un virus et dont la surface est recouverte de milliers de copies de l'allergène majeur du chat, la protéine Fel d1", avait expliqué la société, lors d'une présentation, en octobre 2023.
Retrouvez le reportage de Klervi Dalibot, Éric Lombaert et Xavier Robert réalisé en novembre 2023 :
La société québécoise, qui avait racheté le laboratoire normand en 2018, annonçait également le démarrage des essais cliniques du produit. En parallèle, les équipes travaillaient également sur la désensibilisation aux acariens et aux arachides.
Les recherches vont-elles continuer ?
"Cela faisait 15 ans qu'on travaillait sur un vaccin contre les allergies aux chats, ils disent qu'ils vont continuer les recherches mais sans l'équipe qui a travaillé dessus, cela paraît compliqué", souffle un ancien salarié.
Ce dossier devrait être porté devant la justice. Selon nos informations, deux anciens fondateurs contestent leur licenciement pour "fautes graves" et ont saisi le conseil de prud'hommes de Louviers.