N'ayant pu négocier un accord lors de l'audience de conciliation ce matin, le géant du BTP sera convoqué en décembre.
Bouygues et son ex sous-traitant sur le chantier du réacteur nucléaire EPR à Flamanville, Atlanco, sont poursuivis par 43 ouvriers polonais qui les accusent de ne pas leur avoir payé de couverture sociale.
Ces ouvriers avaient quitté précipitamment Flamanville en juin dernier.
Une audience de conciliation, non publique, a eu lieu mercredi devant le conseil des prud'hommes mais elle n'a pas abouti. C'est pourquoi, comme le veut la procédure, une audience publique devant le bureau de jugement a été programmée, selon le greffe du tribunal des prud'hommes. Elle se tiendra en décembre.
Une autre audience de conciliation doit avoir lieu le 27 juin pour d'autres ouvriers polonais que ceux dont le cas a été évoqué ce mercredi, a ajouté Wladyslaw Lis l'avocat des ouvriers polonais qui dit travailler pour le moment sur une dizaine de dossiers supplémentaires.
Mais le greffe n'est pas en mesure de confirmer cette audience de conciliation dans l'immédiat.
En juillet dernier, le parquet de Cherbourg a annoncé avoir ouvert une enquête préliminaire visant Atlanco, soupçonné "d'avoir détaché illégalement des intérimaires sur le chantier pour Bouygues" et GFA Armatures.
Le géant du BTP Bouygues, qui pilote le génie civil sur le chantier, avait rompu fin juin son contrat avec Atlanco, après une injonction de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui avait épinglé des irrégularités.
Au total, le parquet a ouvert quatre enquêtes préliminaires sur ce chantier, deux pour la mort accidentelle de deux salariés français, en janvier et juin 2011, une pour travail illégal et une autre pour sous-déclaration des accidents du travail. Sur ce dernier point, le groupe Bouygues a toujours fermement contesté les accusations de l'ASN.
L'interview de l'avocat des ouvriers polonais :
Bouygues devant les Prud'hommes en décembre par france3bassenormandie_845