Le Normand Thomas Jolly réagit aux critiques sur sa cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques

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Le metteur en scène Thomas Jolly, originaire de Rouen, est le directeur artistique de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, qui s'est tenue le 26 juillet. Ce dimanche 28 juillet, il a réagi aux critiques qui ont été adressées à son spectacle, suspecté notamment de s'être moqué de l'iconographie chrétienne.

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Quatre heures de spectacle, des parades d'athlètes, de la danse, des feux d’artifice et des performances en plein air, dont celles de Lady Gaga et Céline Dion. La cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, qui s'est tenue le vendredi 26 juillet, a été admirée par plus d'un milliard de spectateurs dans le monde.

L'évènement, conçu par le metteur en scène Thomas Jolly, originaire de Rouen, "va rester dans la légende olympique", a commenté la chaîne américaine CNN, tandis que le média sportif espagnol Marca parle de "la meilleure cérémonie de l'histoire".

Mais ce succès ne vient pas sans son lot d'avis réprobateurs. Plusieurs scènes du spectacle ont provoqué l'émoi, à commencer par celle représentant une Marie-Antoinette décapitée, rappelant le passage à la guillotine de la reine des Français pendant la Révolution.

"Carton rouge" pour Marie-Antoinette

Certains internautes ont désigné la séquence comme "de très mauvais goût". "Carton rouge à la représentation morbide de Marie-Antoinette guillotinée. (...) Nous avons aboli la peine de mort et… nous la célébrons devant le monde entier", s'est ému sur X le magistrat Charles Prats, candidat LR-RN aux législatives. De manière plus inattendue, le fondateur de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, bien qu'il salue un "spectacle réussi", juge que "la mort ne pourra jamais être un spectacle".

"Dans ce cas-là, on va enlever beaucoup de films, de pièces de théâtre, de représentations artistiques", lui a répondu Thomas Jolly, dimanche 28 juillet, sur BFM TV. "J'ai voulu être théâtral, en faisant d'ailleurs un hommage à une théâtralité de grands guignols", s'est justifié le metteur en scène, qui a étudié l'art dramatique à l'université de Caen. "On a poussé le maquillage, (...) poussé le trait, pour dire : on est dans une représentation artistique et certainement pas dans une glorification de cet instrument de mort qu'était la guillotine", a-t-il insisté.

Philippe Katerine et les drag queens

Un autre passage de la cérémonie a échauffé les esprits. La mise en scène du chanteur Philippe Katerine presque nu, allongé sur une table et entouré de drag queens, n'a pas été du goût de tout le monde. Certains ont cru y voir une parodie du dernier repas de Jésus, tel que représenté dans La Cène, le tableau de Léonard de Vinci, monument de l'iconographie chrétienne.

"Ouvrir les JO en insultant des milliards de chrétiens à travers le monde a vraiment été un très mauvais début", a commenté le vice-premier ministre italien Matteo Salvini, chef du parti d'extrême droite La Ligue.

"Ce n'est pas mon inspiration", rétorque Thomas Jolly, qui informe qu'il souhaitait faire un clin d'œil aux repas des dieux de la Grèce antique, avec un Philippe Katerine brimé en Dionysos. "L'idée était plutôt de faire une grande fête païenne, reliée aux dieux de l'Olympe… Olympe… Olympisme", a lancé le metteur en scène. "Je crois que c'était assez clair : il y a Dionysos qui arrive sur cette table, (...) parce qu'il est d'abord le dieu de la mythologie grecque de la fête ; dieu du vin, qui est un des fleurons de la France", a-t-il poursuivi.

Trois cérémonies à venir

Pour finir, le directeur artistique a affirmé que "vous ne trouverez jamais chez moi, ni dans mon travail, une quelconque volonté de moquerie ou de dénigrer qui que ce soit. J'ai voulu faire une cérémonie qui répare, qui réconcilie". Et d'ajouter : "Si on utilise notre travail pour régénérer, derrière ce moment d'union, à nouveau de la division, à nouveau de la haine (...), alors ce serait très dommage".

Pour Thomas Jolly, le travail est loin d'être fini. Le metteur en scène sera aussi aux commandes de la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques, le 11 août, ainsi qu'à celles d'ouverture et de fermeture des Jeux Paralympiques, respectivement le 28 août et le 8 septembre.

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