Loto du Patrimoine. Près de 900 000 euros pour rénover cinq édifices en Normandie

Deux châteaux, une abbaye, une église et une filature. En tout, cinq édifices normands ont été sélectionnés par la Loto du Patrimoine. Ils toucheront au total près de 900 000 euros pour être rénovés.

La Fondation du Patrimoine vient de dévoiler ce lundi la répartition de l'enveloppe de 18,7 millions d'euros récoltée grâce à son Loto, porté par Stéphane Bern et organisé par le Ministère de la Culture et la Française des Jeux. Cent projets départementaux toucheront des dotations. Parmi eux, cinq se situent en Normandie, un dans chacun des départements de la région. Nous les connaissions depuis début septembre mais les montant des aides étaient encore inconnus… jusqu'à aujourd'hui.  

Déjà subventionné de 60 000 € en 2018, le Château de Magny-en-Bessin dans le Calvados a touché le pactole. Il recevra cette fois 300 000 euros pour les nombreuses rénovations qu'il nécessite. Cela peu paraître une somme très importante, mais en réalité, elle représente peu au regard de l'immensité de la tâche pour restaurer ce joyau du Bessin victime des affres du temps et de plusieurs incendies ces dernières années. Le président de l'association de sauvegarde du château, Hervé Baptiste, estime le budget de remise en état à au moins un million d'euros. 

La filature Levavasseur reçoit plus de la moitié de son enveloppe travaux

Autre gros chèque, celui de 252 000 € que va recevoir la filature Levavasseur, située à Pont-Saint-Pierre dans l'Eure. Propriété du département, ce chef d'œuvre architectural construit entre 1857 et 1861 représente un pan de l'histoire industrielle de la vallée de l'Andelle. 

Dans cet édifice impressionnant aux allures de cathédrale néogothique, on produisait jusqu'à quatre tonnes de fil de coton par jour. A l'instar du château de Magny-en-Bessin, il a lui a aussi subi les ravages du feu. Le bâtiment, inoccupé depuis un demi-siècle, a besoin d'importants travaux de consolidation et de sécurisation, chiffrés à environ 400 000 €, hors taxes. 

Dans le Sud-Manche, entre Granville et Avranches, l'Abbaye de La Lucerne se retrouve également sélectionnée pour toucher une part du fond de dotation patrimonial. Il faut dire que le lieu attire déjà de nombreux curieux. 23 000 visiteurs s'y rendent chaque année pour admirer l'ensemble monastique de 5 hectares fondé en 1143 dans la vallée boisée du Thar. 

Depuis quarante ans, l'édifice est en perpétuelle rénovation. De nombreuses pièces méritent d'être retapées, et le toit aurait bien besoin d'un lifting. Il est certains que le pécule apporté par le Loto du Patrimoine aidera grandement à y parvenir. 

La demeure d'un Prix Nobel subventionnée

Autre restauration de toiture permise par la Mission Bern en cette fin d'année, celle du Château du Tertre à Belforêt-en-Perche dans l'Orne. Au départ manoir au 17ème siècle, l'édifice fut agrandi en château à la fin du siècle suivant. Il devint ensuite la maison d'écrivain du célèbre Prix Nobel de littérature 1937 Martin Roger du Gard

Entre 1925 et 1940, l'endroit était d'ailleurs un haut lieu artistique et littéraire, théâtre de nombreuses rencontres. Après le décès de l'écrivain, d'autres hommes de lettres y ont séjourné, tel André Malraux ou André Gide. Dans ce château, encore aujourd'hui tourné vers l'art et la culture, le travail de rénovation est estimé à au moins 230 000 €. Les 96 000 € bientôt versés par le Loto du Patrimoine, ajoutés aux aides de la Drac et du Conseil Départemental permettront de lancer le remplacement des vieilles ardoises du toit. 

Enfin, le cinquième et dernier monument ayant reçu une subvention est l'église Notre-Dame de Hondeng-Hodenger, située entre Forges-les-Eaux et Gournay-en-Bray (76). Elle va bénéficier de 84 000 € pour se refaire une beauté et préserver les peintures murales du 13ème siècle qu'elle renferme.

Cette chapelle est une construction romane en moellons de calcaire couverte de petite tuile plates qui fut apparemment érigée par des moines anglais après la Conquête de Guillaume le Conquérant. 

L'apport de la Fondation du patrimoine représente un petit quart du budget du chantier, chiffré à 372 000 € et déjà abondé par diverses aides. La première phase de travaux aurait dû commencer en janvier mais a pris du retard. Débutée avant l'automne, ils consistent en une consolidation du clocher, une réfection des plafonds et à un nettoyage des fresques. 

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