Le dernier abattoir de la Manche, basée à Grandparigny, près de Saint-Hilaire-du-Harcouët, avait vu son activité suspendue par les services de l'Etat en raison de risques sanitaires. Le site va pouvoir redémarrer ce lundi 15 juin.
Dimanche dernier, les services de l'Etat décidaient de suspendre l'activité pour risques sanitaires. Parmi les principaux griefs de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), un problème de gestion des flux des animaux sur le site mais aussi les déplacements du personnel au sein de l'abattoir, constitué d'une zone sale et d'une zone propre. Une première proposition de correctifs faite dès le lendemain par le gérant de l'abattoir avait été retoquée par les services de l'Etat. Mardi, une nouvelle équipe s'est mise autour de la table pour préparer une reprise de l'activité dans les meilleurs délais. Sa proposition a convaincu les autorités.
L'abattoir de Grandparigny doit redémarrer ce lundi 15 juin. "Sans la motivation des salariés, sans le professionnalisme de Mme FRECHON responsable du personnel, sans le travail des élus de la Communauté d’Agglo du Mt St Michel, et des services de l’Etat, l’abattoir n’aurait peut-être pas connu cette belle issue", salue la Confédération paysanne, dans un communiqué publié ce vendredi après-midi.
Une menace toujours présente
Cette suspension d'activité était intervenue dans un conetxte déjà extrêmement difficile. En mars dernier, la liquidation judiciaire de l'abattoir a été prononcée par le tribunal de commerce de Coutances. L'avenir du site doit être fixé le 23 juin. Le dossier devrait figurer à l'ordre du jour du prochain Conseil communautaire de l'agglomération Mont-Saint-Michel Normandie, programmé le 18 juin. "La proposition qui va être présentée aux élus c'est, dans un premier temps, une reprise en régie de l'abattoir. L'agglomération, qui est la propriétaire, assurerait la gestion à partir du 1er juillet en nommant une équipe dirigeante", nous expliquait en début de semaine, Yves Sauvaget, responsable local de la Confédération paysanne. Dans un deuxième temps, d'ici quleques mois, le site passerait en coopérative.
L'épidémie de coronavirus et les semaines de confinement qui en ont découlé ont considérablement retardé la mise en forme de ce projet de reprise.