À Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche), des commerçants ont participé à un atelier de self-défense, organisé par un instructeur spécialisé dans l'art du Krav maga. Le cours a eu lieu dans la librairie de la commune. L'occasion pour les commerçants de se familiariser avec les bons réflexes en cas d'agression.
C'est une commune de 5000 habitants, nichée dans le sud de l'Avranchin, à la frontière de trois régions, la Normandie, la Bretagne et les Pays de la Loire.
Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche) ne connaît pas de problème d'insécurité particulier, mais comme beaucoup de petites villes en milieu rural, elle se trouve confrontée de plus en plus souvent à des actes d'incivilités ou d'agressions.
L'union des commerçants de Saint-Hilaire a organisé, ce lundi 18 mars 2024, un cours de self-défense à la maison de la presse. Une dizaine de personnes ont participé à cette initiation, dispensée par le club de Krav maga de la commune.
Cela m'intéresse de savoir quelle attitude adopter en cas de problème.
David, boucher-charcutier
David, qui tient la boucherie-charcuterie traiteur, a déjà été confronté à des clients agressifs. C'était il y a longtemps, mais il s'en souvient encore. "L’homme était ivre, j'étais derrière mon billot, je ne répondais pas et il s'énervait encore plus, on a dû appeler les gendarmes".
Apprendre à rester calme
Jean-Yves Viel, instructeur au club de Krav maga est venu prêcher la bonne parole et apprendre aux commerçants quelques gestes utiles pour répondre à une agression.
On fait beaucoup de mise en situation, beaucoup d'agressions sont évitables.
Jean-Yves Viel, instructeur de Krav maga
Dans la majorité des cas, la parole permet de désamorcer un conflit. Les instructeurs sont venus apprendre aux commerçants quelques techniques, notamment lorsque la situation s'envenime. Une heure de cours appréciée par les participants.
Malgré une augmentation de 6% des atteintes aux personnes en 2023, la Manche reste l'un des départements les plus sûrs de France. Sur 3350 faits de violences recensées par la préfecture, la quasi-totalité n'est pas motivée par l'intention de voler, mais le plus souvent commis sur fond d'alcool.