"C'est la plus grande désillusion de ma carrière" : l'immense déception de Benoît Cosnefroy, pas retenu pour les Jeux Olympiques

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A la grande surprise de nombreux suiveurs du cyclisme, Benoît Cosnefroy n'a pas été retenu par Thomas Voeckler pour les Jeux Olympiques de Paris. Le coureur manchois de Décathlon AG2R revient sur une décision qui l'a immensément déçu.

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Sept victoires depuis le début de la saison, une forme ascendante dans une équipe qui bat tous ses records de succès, depuis quelques semaines, la question sur les lèvres des suiveurs du cyclisme était de savoir qui accompagnerait Benoît Cosnefroy aux Jeux Olympiques. Quasiment personne n'imaginait que le coureur manchois ne soit pas sélectionné pour Paris 2024. 

Quasiment personne, sauf Thomas Voeckler visiblement, puisque le sélectionneur national de l'équipe de France de cyclisme a décidé de ne pas le retenir dans son quatuor de coureur pour le plus grand rendez-vous de l'année en France. Une surprise autant qu'une immense déception pour le Manchois, qui s'est exprimé ce lundi en fin de journée.

Benoît, quand avez-vous appris votre non-sélection ?

Benoît Cosnefroy : Je l'ai appris il y a une semaine, donc la déception est un peu avalée, mais bien sûr que c'est une énorme déception. Je m'étais préparé mentalement et physiquement pour ce rendez-vous. Je fais une bonne saison pour ce moment, la déception est à la hauteur de l'évènement.

Quelles sont les raisons de ce choix ?

BC : Thomas (Voeckler) pense que la course n'était pas forcément faite pour moi. Je lui fais confiance, il prend souvent les bonnes décisions, les bonnes stratégies et a de bons résultats en tant que sélectionneur de l'équipe de France. Pour moi il n'y a pas de polémique, les quatre sélectionnés sont des super gars, ils méritent tous leur sélection.

Pensiez-vous avoir fait la saison qu'il fallait pour être sélectionné ?

BC : Je fais une saison complète, j'ai bien sûr sept victoires. Alors, elles peuvent être vues comme des victoires de second rang, mais sur les Strade Bianche ou la Flèche Wallone, j'ai prouvé que j'étais là, je n'ai pas grand-chose à me reprocher. Peut-être que ma saison passée pèse aussi dans la balance. Je n'ai pas fait une grande saison. 

Je n'ai jamais eu la sensation que j'étais dans son plan des JO.

Benoît Cosnefroy à propos du choix de Thomas Voeckler de ne pas le sélectionner pour les Jeux Olympiques de Paris

Vous avez décidé de faire l'impasse sur le Tour de France, était-ce à cause des JO ?

BC : Dire que les Jeux Olympiques ont orienté tout mon programme de course, ce serait mentir. J'ai un programme qui a changé, mais c'était une discussion plus globale avec l'équipe, qui avait notamment besoin de victoires. Je prends du plaisir, je le montre, c'est le plus important. 

Thomas Voeckler n'a pas caché qu'il était mal à l'aise avec votre non-sélection lors de l'annonce des coureurs retenus...

BC : J'ai ressenti que Thomas était embêté. Après, il a de bonnes relations avec de nombreux coureurs du groupe France. Tout ce qu'on a lié depuis des années, c'est très fort. Ça parle plus d'humain, la relation qu'il a avec Julian (Alaphilippe), avec Christophe (Laporte), est très forte... Thomas est vraiment droit, je m'entends bien avec tout le monde. Après je n'ai jamais eu la sensation que j'étais dans son plan des JO.

Il n'y a pas de réserviste, mais une liste élargie en cas de blessure ou maladie. En faites-vous partie ?

BC : Je ne fais pas partie de la liste élargie. Je n'ai vraiment aucune chance d'être au départ des Jeux. Et en même temps, je ne souhaite pas que le plan A de Thomas ne fonctionne pas. 

Dans quel état d'esprit êtes-vous ? 

BC : J'y pense à chaque entraînement, j'y pense tous les jours. Tant que les JO ne sont pas passés, j'y penserai à chaque fois que je monterai sur un vélo. C'est la plus grande désillusion de ma carrière. Je vais essayer de profiter au maximum des JO, peut-être en allant voir des épreuves. Je regarderai cette course, et je suis à 100% derrière l'équipe de France et les copains.

Comment s'annonce votre fin de saison ?

BC : J'ai vraiment envie de performer sur cette fin de saison. Je vais faire le Tour de Wallonie (22-26 juillet), et après il y a encore un questionnement sur la suite, avec le Tour de Pologne, la Bretagne Classic, et Québec et Montréal pour essayer de continuer la même dynamique que sur cette première partie de saison. 

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