Le saviez-vous ? Les Shadoks, vedettes de la télévision dans les années 60, rendu célèbre par la voix inimitable de Claude Piéplu, sont nés en Normandie. Leur papa, Jacques Rouxel, disparu en 2004, est originaire de Cherbourg. Plusieurs expositions lui rendent hommage dans le Cotentin.
La ville de Cherbourg-en-Cotentin leur rend hommage tout l'été, à travers plusieurs expositions. Les Shadoks, vedettes de la petite lucarne dans les années 60, sont nés dans le Cotentin, du côté de Cherbourg et de Fermanville, où Jacques Rouxel, leur créateur, a passé une partie de son enfance. C'est dans l'univers du Cotentin, qu'il a imaginé ces créatures obsédées par la construction de machines qui ne fonctionnent jamais. La série télévisée a fait le succès de la première chaîne de l'ORTF.
Jacques Rouxel, qui est décédé en 2004, a passé une partie de sa jeunesse, dans la maison familiale de Fermanville (50). C'est sur ce petit bout de terre normande, qu'il a imaginé ces étonnants personnages, capables de pomper, pomper, sans limites. Les Shadoks, des créatures à l'apparence d'oiseaux déplumés, avec de longues pattes toutes fines.
Jacques Rouxel, producteur et animateur de dessins animés, imagina tout l'univers des Shadoks, ces êtres étranges, qui ne prononcent que quatre syllabes, " Ga, Bu, Zo, Meu" et qui passent leur temps à construire des machines improbables, qui ne fonctionnent jamais.
Une série culte très éloignée de l'univers Disney
Les Shadoks ont fait leur apparition à la télévision en avril 1968, sur la première chaîne de l'ORTF. 208 épisodes vont être diffusés, avec la voix si particulière de l'acteur Claude Piéplu. Le premier épisode, diffusé le 29 avril 1968, provoqua une polémique entre les pros et les anti Shadoks. Interrogé par Michel Field, sur le plateau de l'émission "Le Cercle de minuit", en juin 1993, Jacques Rouxel se disait surpris. "Je ne vois pas en quoi ce premier épisode a pu déclencher une polémique. Le principe de base des Shadoks, c'est de raconter des choses qui ne veulent rien dire, du non-sens. C'est certainement ça qui a scandalisé".
On est dans quelque chose de révolutionnaire avec les Shadoks, quelque chose qui titille la société de l'époque.
Charlotte Guinot-BacotResponsable du service des Arts visuels à la ville de Cherbourg
Les Shadoks, personnages déjantés, vont connaître le succès à travers 208 épisodes répartis sur quatre saisons. Les trois premières diffusées entre 1968 et 1974 et la dernière, produite par AAA production (Animation art graphique audiovisuel) en 2000 sur canal+. Il vous reste quelques semaines pour découvrir ou redécouvrir ces étonnants habitants d'une lointaine planète. L'Abbaye-du-Voeu propose "Shadoks et compagnie : les aventuriers de l'absurde" jusqu'au 17 septembre 2023. Ils sont à l'honneur au Planétarium de Ludiver à Tonneville (50) et à Fermanville, jusqu'au 12 novembre 2023.