Dans la nuit de samedi à dimanche, une dizaine de personnes a provoqué des incendies dans le quartier des Provinces de Cherbourg (Manche). Ces violences urbaines sont intervenues six jours après la mort de Sulivan, tué par balle par une policière.
Des actes de violences et de vandalisme fermement réprouvés par le préfet de la Manche. La nuit de samedi 15 juin 2024 dans le quartier des Provinces à Cherbourg (Manche) a été ébranlée par des violences commises, entre minuit et 3h30, par un groupe d'une dizaine de personnes.
Ces actes font suite au décès du jeune homme de 19 ans, Sulivan. S, tué par le tir d'une policière dimanche 9 juin, alors qu'il tentait d'échapper à un contrôle. L'agent des forces de l'ordre a depuis été mise en examen pour homicide volontaire.
Une quinzaine de véhicules incendiés, France Travail dégradé
Des tirs de mortiers à la hauteur de la gare et des dégradations contre une agence de France Travail ont été rapportés par la préfecture. Une quinzaine de véhicules légers ont été incendiés. Plus de 70 policiers ont été mobilisés aux côtés de la trentaine de pompiers.
Au total, deux personnes ont été interpellées et trois policiers ont été blessés. Le maire de la ville, Benoît Arrivé s'est exprimé dimanche après-midi par voie de communiqué. L'élu PS a tenu à rassurer les habitants en déclarant que des renforts de Police avaient été demandés "afin de ramener le calme et la sécurité dans les meilleurs délais".
🗣️ Je condamne avec la plus grande fermeté celles et ceux qui, en se livrant à ces violences, prennent en otage les habitants d'un quartier endeuillé.
— Arrivé Benoît (@ArriveBenoit) June 16, 2024
Je veux dire à nos concitoyens que leur sécurité continue d'être assurée aux Provinces comme dans le reste de la ville. ⤵️ pic.twitter.com/CYbhSZempk
"Justice pour Sulivan"
Plus tôt dans la journée de samedi, près de 500 personnes s'étaient réunies devant le Tribunal de grande instance de Cherbourg. La famille réclamait le placement en détention provisoire de la policière actuellement sous contrôle judiciaire et mise en examen pour homicide volontaire. Elle souhaitait aussi que ce rassemblement se déroule dans le calme.
Benoît Arrivé l'a notamment évoquée dans son communiqué : "Je veux remercier la famille de Sulivan qui a appelé au calme à plusieurs reprises et je condamne avec la plus grande fermeté celles et ceux qui, en se livrant à ces violences, prennent en otage les habitants d’un quartier endeuillé."