La Manche est-elle de plus en plus polluée par des déchets radioactifs ? C'est pour répondre à cette question que l'Association pour le contrôle de la radioactivité (ACRO) organise plusieurs fois dans l'année, des campagnes de prélèvement d'échantillons sur les plages de Normandie. Depuis ce mercredi 30 août, des bénévoles parcourent le littoral de la Manche, du Calvados et de la Seine-Maritime.

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La Normandie est une des régions les plus nucléarisées de France, avec trois centrales nucléaires à Penly et Paluel en Seine-Maritime, ainsi qu'à Flamanville dans la Manche et au centre de retraitement de combustible Orano de La Hague (50). Toutes ces installations sont proches des côtes normandes. Un littoral, particulièrement exposé aux rejets de ces sites nucléaires, placé sous haute surveillance par l'Association pour le Contrôle de la Radioactivité (ACRO). 

Des prélèvements toute l'année

Ce mercredi 30 août a démarré une nouvelle campagne de prélèvements d'échantillons sur les plages de Normandie. Dans la Manche, les bénévoles se sont retrouvés sur la plage d'Ecalgrain La Hague, dans la pointe du Cotentin. 

Une plage que les membres de l'association connaissent bien. Elle se situe à quelques kilomètres du site de retraitement de combustibles radioactifs Orano.

Il n'y a qu'Orano qui rejette de l'iode 129, les centrales nucléaires non. L'iode 129, on en trouve jusqu'en mer du Nord. C'est un radioélément qui a une durée de vie de 15 millions d'années.

Guy Vatel

Vice-Président de l'Acro

Iode 129, Tritium ou Césium, ces éléments radioactifs potentiellement dangereux se retrouvent dans la mer. L'association, créée en 1986, après l'accident de Tchernobyl, analyse les échantillons prélevés dans son laboratoire, situé à Hérouville-Saint-Clair (14). Un laboratoire agréé par l'Autorité de sûreté nucléaire.

Les résultats des analyses seront connus dans trois mois. Après la Manche et le Calvados, la campagne de prélèvements se poursuit en Seine-Maritime. Les bénévoles de l'Acro seront dimanche 3 septembre sur la plage de Puys à Dieppe et le 4 septembre sur la plage de Saint-Valéry-en-Caux. Deux plages situées non loin des centrales nucléaires de Penly et Paluel.

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