Nucléaire : la deuxième cargaison de Mox a enfin quitté Cherbourg ce samedi pour le Japon

Une panne de portique avait empêché le chargement d'un deuxième emballage de Mox le 7 septembre dernier. Les deux cargaisons ont quitté le Cotentin ce samedi 17 septembre.

"Nous avons transporté le deuxième emballage de combustible MOX, qui est parti du site Orano La Hague vers le port de Cherbourg, et l'emballage a ensuite été chargé sur le bateau", a indiqué à l'AFP le groupe nucléaire français Orano ce samedi 17 septembre au petit matin. Le chargement s'est déroulé dans la nuit de vendredi à samedi, vers 3 heures du matin, en présence de forces de l'ordre. Le bateau a finalement pris la mer au cours de la matinée pour un voyage de plusieurs semaines qui devrait l'amener au Japon en novembre prochain.

Ce départ avait été reporté de plusieurs jours. Un premier emballage de MOX, un combustible nucléaire contenant du plutonium, avait été chargé le 7 septembre dernier. Mais un deuxième avait dû être renvoyé vers le site Orano de La Hague, situé à une vingtaine de kilomètres du port de Cherbourg, en raison d'une panne de portique de levage. Le navire britannique, Pacific Egret, transportant le premier emballage, avait dû rejoindre une zone d'attente en haute mer le temps que le problème soit résolu et qu'une nouvelle opération soit organisée. 

Une opération particulièrement sensible

Car le transport entre le site Orano La Hague et le port de Cherbourg est un opération particulièrement sensible qui s'effectue sous bonne garde. La justice avait prévu 75.000 euros d'amende pour quiconque approcherait du MOX.

Le MOX est acheminé au Japon avec deux bateaux de la compagnie maritime britannique spécialisée PNTL (Pacific Nuclear Transport Limited): le Pacific Egret et le Pacific Heron. Selon Orano, le MOX est un combustible nucléaire qui permet le recyclage de combustibles usés. Il est fabriqué à partir de matières issues des combustibles irradiés dans les centrales pour fabriquer de l'électricité. 

Un transport similaire avait été organisé un an plus tôt. L'opération a suscité cette année des réactions encore plus alarmistes que d'habitude de la part des opposants au nucléaire. "Dans un monde aujourd'hui extrêmement déstabilisé, en crise aussi bien avec la Russie qu'avec la Chine et Taïwan, transporter des matières aussi dangereuses d'un point de vue de la prolifération nucléaire est complètement irresponsable", estimait ainsi Yannick Rousselet de Greenpeace France, à la fin du mois d'août dernier. Orano assure pour sa part que "le plutonium contenu dans le MOX n'est pas le même que celui utilisé
par les militaires".

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