La 40e édition du festival Jazz sous les pommiers s'achève ce dimanche soir à Coutances. Pour les organisateurs, l'heure est venue de tirer le bilan et celui-ci est "plutôt bon".
Il a le sourire Denis Le Bas. Le patron de Jazz sous les pommiers est sans doute un peu fatigué après cinq jours de festival. Mais cette 40e édition, qui s'achève ce dimanche soir, semble lui avoir fait un bien fou. "On a tous rechargé nos batteries pour quelques temps grâce à ça, retrouver le plaisir du sepctacle vivant, de boire des coups avec des amis, de revivre."
Avant d'être l'organisateur de ce grand rendez-vous du "jazz et ses musiques cousines", Denis Le Bas est d'abord un passionné de musique et sur ce plan là, il est comblé. "Des fois, il y a des déceptions, ça arrive. Là, il n'y en a pas. Au niveau musical, c'est le résultat de cette envie extrême de jouer, de tout donner parce que c'est contenu depuis des mois. À un moment ils (les musiciens) lâchent tout et ça donne des concerts géniaux. Ils étaient tous au taquet, et nous aussi." Et tous ont répondu présent : "tout le monde est venu, aucun problème de transport, aucun cas de covid, ça aurait pu arriver."
Un public deux fois plus nombreux
Le public aussi était au rendez-vous. "Quand on a pris le pari en janvier d'aller sur la fin août, c'était loin d'être gagné et là, on ne regrette pas ce choix. On va faire plus de 70% de la jauge pleine, ce qui dans les temps actuels était presque inespéré. Pour rappel, on avait fait 35 % en septembre dernier, soit la moitié. On voit bien la progression : le public revient vers les salles, même si ce n'est pas en courant."
Cette année, ce sont 17 500 billets qui ont été vendus et "entre 25 et 30 000 spectateurs au total" (avec les concerts gratuits en extérieur) qui se sont rendus au festival. Soit la moitié d'une édition classique qui se déroule sur huit jours. "On est pas dans le festival tout à fait normal", reconnait Denis Le Bas, "mais c'est très très satisfaisant. Il y a un fond de compensation avec le centre national de la musique et le ministère de la culture qui va nous aider à combler la différence."
"On est déjà en chemin pour la suite"
De quoi envisager sereinement l'avenir de Jazz sous les pommier, un avenir qui, espèrent les organisateurs, sera synonyme de retour à une certaine normalité. "On a envie de retourner sur le mois de mai. On est un festival de printemps et on souhaite le rester." La 41e édition est d'ores et déjà programmée du 20 au 28 mai 2022. Le trompettiste Ibrahim Maalouf, qui aurait dû se produire l'an dernier à Coutances, fera l'un des concerts d'ouverture. La venue du trio du pianiste Brad Mehldau a également été annoncée (le vendredi 27 mai). "On est déjà en chemin pour la suite", prévient Denis Le Bas.