Un habitant sur deux seulement serait venu chercher ses pastilles d'iode destinées à agir sur la thyroïde en cas d'accident nucléaire. Elles remplacent celles distribuées en 2009.
A Flamanville, près de la centrale nucléaire, la distribution des comprimés d'iodes ne provoque pas l'effervescence. Si l'on en croit les chiffres de la Préfecture de la Manche, depuis le début de l'année, dans la zone des 10 km autour de la centrale, une personne sur deux seulement serait venue récupérer ses petites pastilles, indispensable pour protéger sa thyroïde en cas d'accident nucléaire
Pastille d'iode : une opération de communication?
Les pastilles permettent de saturer la thyroïde en iode de manière que l'iode radioactive relâchée dans l'environnement en cas d'accident (l'iode 131 présente dans les réacteurs nucléaires) ne vienne s'y déposer. Elles doivent être prise avant ou après l'exposition. Mais attention, il ne sert à rien d'avaler ces pastilles de façon préventive. En France, les distributions des pastilles autour des centrales remontent à 1996, 10 ans après Tchernobyl.Afin d'améliorer le plan de prévention en cas d' incident radioactif, le gouvernement étudie l'extension de la zone de distribution des comprimés d' iode de 10 à 20 km autour des centrales nucléaires. Pour les associations écologistes comme le réseau Sortir du nucléaire, ces distributions relèvent d'avantage de l'opération de communication que d'une mesure de sécurité. "Car ces pastilles sont distribués dans un périmètre qui ne correspond en rien à l’étendue du nuage dispersé lors d’un accident. Par ailleurs, ces pastilles ne protègent que de l’iode 131, or, d'autres radionucléides sont aussi très dangereux comme le césium 137 ou encore le strontium."