La délégation française auprès de l'UNESCO vient de déposer officiellement la candidature du carnaval de Granville pour un classement au patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Une étape importante mais la route est encore longue.
Voilà six ans que le comité d'organisation travaille à cette candidature. L'an dernier, les carnavaliers pensaient avoir franchi une première étape de taille: le ministère de la culture avait retenu la carnaval de Granville comme candidat français pour le classement au patrimoine culturel immatériel de l'humanité en 2015. Mais la France avait finalement passé son tour au profit de pays plus modestes. Cette fois-ci, c'est la bonne: la délégation française auprès de l'UNESCO vient de déposer officiellement la candidature du carnaval de Granville.
Cette "nouvelle" candidature n'a toutefois pas été une formalité car la concurrence fut rude, notamment celle des parfums de Grasse. Les Bas-Normands ont bénéficié d'un "petit coup de pouce" de l'ancien député-maire de Cherbourg, désormais ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve pour appuyer le dossier granvillais.
C'est donc une étape importante qui vient d'être franchie; Mais la route est encore longue. L'examen du dossier va durer 16 mois, un dossier auquel des historiens, des écrivains et des éthnologues ont participé.
Reportage d'Elise Ferret et Joël Hamard
Intervenants:
- David Letort, vice-président du Carnaval de Granville
- Dominique Baudry, maire de Granville
- Jean-Marc Julienne, vice-président de l'office de tourisme de Granville
Le patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO
Derrière ce concept, l'organisation des Nations-Unies entend: "les traditions ou les expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ou les connaissances et le savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel". La sauvegarde de ce patrimoine est inscrite au sein de la convention de 2003 adoptée par la conférence générale de l'UNESCO. Cette inscription au "patrimoine culturel immatériel" constitue une sorte de label reconnu internationalement.