En raison de travaux de modernisation sur la ligne, une partie du trajet Paris-Granville s'effectuera en car à partir du 19 septembre. Cette solution retenue par la SNCF suscite la colère des usagers et des élus de 13 communes.
Le 4 mai dernier, le patron de la SNCF venait dans la région pour rassurer les Bas-Normands après des fuits dans la presse relatives à un désengagement de l'entreprise publique: Guillaume Pépy annonçait alors 235 millions d'euros pour la ligne Paris-Caen-Cherbourg et 200 millions pour la ligne Paris-Granville. Un mois plus tard, un tout nouvel atelier de maintenance était inauguré à Granville. La sortie du tunnel semblait être en bonne voie pour les usagers.Le désenchantement n'en a été que plus brutal quand ils ont pris connaissance des aménagements choisis par la SNCF durant le chantier de modernisation de la ligne Paris-Granville. Pour l'instant, il faut trois heures pour rallier la capitale de la cité manchoise. A partir du 19 septembre, ce voyage sera allongé de deux à trois heures. Car les voyageurs devront quitter le train en garde Surdon, près d'Argentan, pour embarquer à bord d'un car, direction Dreux.
Dix semaines en car
Cet aménagement doit durer dix semaines. L'association des usagers conteste la solution retenue par la SNCF. Elle préconise la mise en place d'une voie unique temporaire au lieu de supprimer tous les trains. Les maires de 13 communes situées sur la ligne, dont 10 en Basse-Normandie, ont apporté leur soutien à l'association en signant la pétition.Les élus ne contestent pas la nécessité de moderniser la ligne mais la méthode de la compagnie ferroviaire, une compagnie qui refuse de répondre aux médias. Elle a en revanche adressé un courrier aux maires concernés dans lequel elle indique que la solution réclamée par les usagers est jugée trop dangereuse.
Reportage de Pauline Lavoix et Jean-Michel Guillaud
Intervenants:
- Pierre Formé, président de l'association des usagers de la ligne Paris-Granville
- Dominique Baudry, maire de Granville