Une jeune fille de 17 ans a été placée en garde à vue, puis internée d'office en hôpital psychiatrique à Cherbourg-en-Cotentin. Elle semblait partager des intentions meurtrières avec un adolescent de 16 ans qui projetait une tuerie de masse à Antibes.
Une adolescente manchoise a-t-elle participé à l'élaboration d'un projet de tuerie de masse ? C'est ce que les enquêteurs de la police judiciaire de Nice ont découvert en fouillant le domicile d'un jeune garçon de 16 ans et demi, qui projetait un attentat dans un lycée d'Antibes.
L’exploitation de son ordinateur et de son téléphone a révélé qu’il était entré contact avec une jeune fille, âgée de 17 ans, hospitalisée en psychiatrie à Cherbourg-en-Cotentin, qui semblait partager ses intentions meurtrières.
Communiqué du Parquet de Grasse
Le garçon, de nationalité turque, avait déjà constitué un arsenal dans l'optique d'un passage à l'acte imminent, selon son pédopsychiatre, à qui il avait avoué ses intensions meurtrières fin février. Interné d'office à l'issue de ses confidences, le jeune homme a été interpellé sitôt sa sortie de l'hôpital, lundi 22 avril. Chez lui, les enquêteurs ont trouvé des armes blanches et un gilet pare-balles, ainsi que des carnets décrivant à grands traits son projet funeste.
L'adolescent en détention, la jeune normande internée
Présenté le 24 avril 2024 devant un juge d’instruction de Grasse, il a été mis en examen pour " participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime, en l’espèce des assassinats, et d’apologie publique de crime ou délit", puis placé en détention comme le Parquet l'avait requis. Avisé, le parquet national anti-terroriste laisse pour l'instant la charge de l'enquête à la juridiction grassoise.
Quant au niveau d'implication de la jeune normande dans l'entreprise terroriste de l'adolescent antibois, le Parquet ne donne pour l'heure aucune précision. On sait, en revanche, qu'elle a été entendue en garde à vue par la police judiciaire de Caen, avant d'être placée en hôpital psychiatrique sans son consentement à Cherbourg.