Dans la nuit du 2 au 3 octobre, des individus se sont introduits dans une exploitation agricole de la Manche. Une cinquantaine de vaches ont glissé sur un sol lisse et neuf ont dû être euthanasiés. La FDSEA dénonce un acte "lâche".
Après l'intrusion d'individus dans une ferme de la Manche début octobre 2023, la Fédération départementale des syndicats agricoles du département (FDSEA 50) pousse un coup de gueule. Son président dénonce la "lâcheté" des auteurs de cet acte qui a entraîné l'euthanasie d'une dizaine de vaches.
Les vaches ont glissé sur un sol parfaitement lisse
"Qu'on en ait après le système agricole, je le conçois. Mais dans ce cas, on en parle aux éleveurs et on ne s'en prend pas aux animaux !" Le président de la FDSEA 50 Jean-Michel Hamel enrage toujours, dix jours après l'acte de malveillance dont a fait l'objet une ferme de la Manche.
Dans la nuit du 2 au 3 octobre, des individus ont ouvert des barrières dans un bâtiment où se trouvaient des vaches laitières. 45 d'entre elles se sont retrouvées dans le couloir d'alimentation, une zone où ne se trouvent d'ordinaire que les tracteurs et les éleveurs, mais jamais les animaux.
Certaines vaches ne peuvent plus produire de lait
"C'est un sol très lisse. Alors les pauvres bêtes ont glissé et n'ont pas pu se relever. Les éleveurs qui sont arrivés le lendemain matin ont tenté de les aider mais ils n'ont pas pu sauver tout le monde. Pour certaines, c'était foutu", relate Jean-Michel Hamel.
La plupart des bovidés souffrent de fractures, certaines ont des ligaments atteints. Neuf d'entre elles ont dû être euthanasiées et d'autres pourraient subir le même sort dans les prochains jours. "Seule une dizaine de vaches ont repris le chemin de la production laitière. Pour les autres, c'est terminé", se désole le président du syndicat agricole.
J'ose espérer que ce ne sont pas les mêmes qui font la morale aux paysans sur le bien-être animal.
Jean-Michel HamelPrésident de la FDSEA de la Manche
Ce dernier a d'ailleurs souhaité communiquer sur cette affaire. "On trouve anormal que des gens lâches s'attaquent aux animaux. S'ils veulent parler, c'est avec les éleveurs mais pas en faisant du mal aux vaches ! J'ose espérer que ce ne sont pas les mêmes qui font la morale aux paysans sur le bien-être animal", s'agace Jean-Michel Hamel.
"On ne supporte pas cette lâcheté. D'ailleurs, les éleveurs sont abasourdis et très marqués par ce qu'il s'est passé", continue le président qui, à la demande des agriculteurs, ne souhaite pas communiquer la commune où se trouve l'exploitation. Des plaintes ont été déposées et aux dernières nouvelles, les auteurs de ces actes de malveillance n'ont toujours pas été retrouvés.