C'est le deuxième girafon à pointer le bout de son museau cette année au parc zoologique de Champrépus. Une excellente nouvelle pour le parc et la préservation de l'espèce.
Après 15 mois de gestation, la deuxième femelle du zoo, Kissa, a mis bas le 15 août, quatre mois seulement après la naissance de la girafone Malia, le 8 mai dernier. Un heureux événement qui s'est passé sans encombre : "Hier matin on sentait les prémices d’une mise bas" se souvient Véronique Darrieulat, directrice du parc. "Vers 18h, deux pattes ont commencé à sortir, ça s'est fait très vite. Ce matin il tétait sa maman tranquillement… c’est une très belle naissance!"
Le sexe du girafon sera confirmé mercredi matin par le vétérinaire. En attendant, les deux femelles et leurs progénitures restent au chaud dans un bâtiment, à l'écart du mâle. Si la météo le permet, les girafes pourront sortir quelques heures par jour.
Une année riche en naissances
L'arrivée du bébé de Kissa vient s'ajouter à une liste de naissances déjà bien remplie : Surya, une tigresse du Sumatra, suivie d'Anoki, un saki à face blanche, puis de Malia, le girafon femelle. Tous ces heureux événements sont le fruit d'années de préparations.
C'est un travail d'une quinzaine d'années. Le temps de trouver le bon groupe reproducteur qui soit génétiquement viable. Mais ça a très bien fonctionné pour celui-ci avec ces deux naissances à la suite!
Si le girafon est un mâle, il devra probablement partir pour un autre centre au bout de quelques années pour ne pas entrer en conflit avec son géniteur. Ce dernier sera échangé si c'est une femelle, afin d'éviter tout risque d'accouplement consanguin.
Le parc zoologique normand fait partie du réseau EAZA, association européenne des zoos et aquariums, qui regroupe plusieurs zoo européens. Avec l'aide d'un coordinateur, les parcs s'échangent des animaux pour la reproduction dans le but de préserver des espèces en voie de disparition.
Toutes les sous-espèces de girafe sont classées "en danger", en particulier les girafes du Kordofan représentées au zoo de Champrépus. Chaque naissance représente un espoir pour leur préservation.