Sable du Sahara : alerte de pollution de l'air par les particules fines dans la Manche

La Préfecture de la Manche alerte sur la pollution de l'air aux particules fines dans le département en raison du passage d'un nuage de poussières en provenance du Sahara. Une qualité de l'air qui sera également dégradée vendredi 8 septembre.

"Un niveau élevé de particules d'origine désertique a été constaté ce jeudi 7 septembre sur le département" détaille la Préfecture de la Manche, en raison du passage d'un nuage de poussières en provenance du Sahara. 

Selon l'observatoire ATMO Normandie, l'indice de qualité de l'air est mauvais sur la quasi-totalité de la région ce jeudi, "en raison de l'augmentation des concentrations d'ozone et de la persistance de particules fines d'origine désertique sur la partie Ouest de la Région".

La qualité de l'air devrait légèrement s'améliorer vendredi 8 septembre, mais être encore dégradée.

Dans ces conditions et pour limiter les risques sanitaires, le département de la Manche appelle la population à "privilégier des sorties plus brèves, éviter les zones à fort trafic routier et éviter les activités intenses en intérieur comme en extérieur".

Des traces d'élément radioactif

En mars 2022 déjà, les vents forts avaient charrié le sable du désert africain jusqu'en Normandie et posaient la question d'une pollution radioactive. Car le Sahara a été le théâtre "d'essais de la bombe atomique par la France dans les années 60 qui ont contaminé le sable" précise l'ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l'Ouest). 

Le laboratoire de l'ACRO avait analysé du sable saharien retrouvé sur des voitures à Caen en 2022. A l'époque, les résultats avaient révélé la présence de Césium-137, élément radioactif.

"Nous n'avons pas fait de relevés cette année, mais en tout logique, on devrait retrouver du Cesium-137 avec le passage du nuage cette semaine, car il s'agit aussi de vents du sud venant du Sahara", détaille Aurore Le Vot, chargée d'études au laboratoire de l'ACRO.

"Mais on ne trouverait des traces infimes, seulement mises au jour par des appareils très puissants. L'impact sanitaire est très faible, d'autant que cette année, comparée à 2022, nous n'avons pas des véhicules recouverts d'une fine couche de sable. La pollution par les particules fines présente potentiellement plus de risques pour la santé que la radioactivité pour ce phénomène" assure Aurore Le Vot, en précisant qu'il "le Césium-137, élément non naturel, perd la moitié de son activité tous les 30 ans. Il faudra environ 300 ans pour qu'il disparaisse totalement de la Terre".

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