Un pigeon ramier a été découvert mort sur la commune de Genêts, le 7 février. Après examens, la Préfecture de la Manche confirme qu'il était porteur de la grippe aviaire.
C'est le deuxième cas en une semaine, situé dans une zone géographique proche. Après un cas repéré sur un Tadorne de Belon, le 1er février sur la plage de Saint-Jean-le Thomas, un deuxième oiseau sauvage porteur de la grippe aviaire été retrouvé mort. Cette fois-ci, il s'agit d'un pigeon ramier, qui se trouvait sur la commune de Genêts.
L’oiseau a été pris en charge le 7 février par l’Office français de la biodiversité et acheminé au laboratoire LABEO le lendemain. Les "premiers résultats d’analyses effectuées par LABEO ayant mis en évidence le virus de l’Influenza aviaire, le laboratoire national de l’ANSES à Ploufragan a confirmé le caractère hautement pathogène de la souche détectée." indique la Préfecture de la Manche dans son communiqué.
La zone de contrôle temporaire élargie dans la Manche
Ces deux cas concernent des oiseaux sauvages et non des animaux d'élevages. Par mesure de précaution, les autorités ont décidé d'étendre la zone de contrôle temporaire aux communes suivantes.
Avranches, Bacilly, Carolles, Champeaux, Dragey-Ronthon, Genêts, Granville, Jullouville, Lolif, Marcey-les-Grèves, Saint-Aubin-des-Préaux, Saint-Jean-le-Thomas, Saint-Pair-sur-Mer, Saint-Pierre-Langers, Sartilly-Baie-Bocage et Vains
La mise en place de cette zone implique bien évidemment des mesures de restrictions et des consignes sanitaires strictes :
- toutes les volailles et autres oiseaux captifs doivent être strictement mis à l'abri afin d’éviter tout contact potentiel avec les oiseaux de la faune sauvage
- toute apparition de signes cliniques évocateurs d’influenza aviaire (mortalité...) doit être immédiatement signalée à la direction départementale de la protection des populations (DDPP) par le détenteur ou à un vétérinaire ;
- les mouvements et vente d’oiseaux ou de volailles sont interdits sauf dérogation délivrée par la DDPP
- l’introduction dans le milieu naturel de gibier à plumes est interdite de même que le transport des appelants pour la chasse au gibier d’eau
Ces mesures s'appliqueront pendant une durée minimale de 21 jours depuis la prise en charge du dernier oiseau contaminé, soit jusqu'au 28 février.
Elles ne pourront être levées qu'en l'absence de survenue d'ici là d’autres cas dans la faune sauvage ou de foyers dans les élevages situés dans le périmètre
considéré.
En Normandie, c'est le cinquième cas de grippe aviaire répertorié, après les trois foyers de contamination, identifiés sur les communes en Seine-Maritime.
Ce quatrième épisode de grippe avaire touche principalement le Sud-Ouest du pays
Rappelons que la grippe aviaire n’est pas transmissible à l’Homme par la consommation de viande d’origine aviaire, oeufs, foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire.
Mais ce virus impacte de nombreux élevages dans le Sud-Ouest, particulièrement touchés depuis fin novembre.
Selon un recensement du ministère de l'Agriculture, la France comptait le 1er février, 328 foyers dans des élevages, dont 218 dans les Landes, au coeur du pays du foie gras, où des abattages massifs ont été organisés.
Près de trois millions de volailles, dont 1,9 million de palmipèdes, ont été abattues pour enrayer la grippe aviaire depuis les premiers cas détectés
en élevage fin novembre.
Le dernier, l'hiver passé, avait entraîné l'abattage de plus de 3,5 millions de volailles, essentiellement des canards.