Le gouvernement a beau réfléchir à une solution pour "soulager" la hausse du prix des carburants, la grogne est bien là. Les appels à la mobilisation se multiplient comme celui de ce professeur à Alençon mais entrent aussi en piste les politiques, pour défendre la France rurale assommée.
Ils étaient restés plutôt discrets la semaine dernière sur le sujet, mais les leaders politiques commencent à s'exprimer et à prendre position pour le mouvement du 17 novembre, contre la hausse du prix du carburant. Et comme pour ne pas laisser le champ libre aux seuls leaders de l'extrême droite, des voix commencent à se faire entendre.
Ainsi le député de droite Sébastien Leclerc (Lisieux-Calvados) appelle à un blocage de la rocade de Lisieux, ce 17 novembre et y sera en personne, comme il l'explique à nos confrère d'actu.fr .
Et ce lundi 5 novembre 2018, c'est Hervé Morin, le président centriste de la Région Normandie et président de l'association des Régions de France qui annonce son soutien au mouvement de grogne sur le prix des carburants.
"Moi je vais me mobiliser à côtés des gilets jaunes dans la Région Normandie. Je vais le faire en tant que responsable politique le 17 novembre prochain", a précisé le président de Région , bien décidé à défendre les territoires. Le matin même, il était auprès des Maires du Calvados qui déplorent leurs mauvaises relations avec l'EtatInvité du journal de RTL midi , Hervé Morin déclare " Il y a deux France aujourd'hui. La France des Métropoles, la France de la mondialisation heureuse et puis la France des territoires ruraux qui ont constamment l'impression d'être oubliés.
La mobilisation n'est plus un simple appel sur les réseaux sociaux piloté par on ne sait qui : la grogne devient celle "des gilets jaunes"
Certains citoyens osent également sortir de l'anonymat pour expliquer pourquoi ils seront aussi dans le blocus du 17 novembre, comme ce professeur d'anglais à Alençon (Orne) qui a besoin de sa voiture pour aller travailler, chaque jour.Steve de Romanet explique qu'il doit chaque jour de classe assurer ses cours entre deux collèges ruraux, sans transport en commun possible. Le covoiturage ? mais avec qui aux heures où il part ?
"Le gazole me prend 200 euros chaque mois sur mon salaire. Et ça augmente d'un tiers en deux ans sans prévenir ? ", explique t-il.
Il est en contact avec des centaines de personnes dans l'Orne qui bloqueront les rond-points stratégiques, le 17 novembre prochain.
VIDÉO FRANCE 3 NORMANDIE >>>> Comment fait un prof qui travaille en territoire rural, entre plusieurs collèges, pour absorber la hausse du prix du carburant ?
Une carte participative produite par le site "blocage17novembre.com", animé par "une petite équipe de bénévoles" du mouvement, rassemble les futurs points de blocage annoncés par les automobilistes en colère :
CARTE. Mobilisation contre la hausse des carburants : découvrez les futurs points de blocage annoncés par les "gilets jaunes" le 17 novembre
En signe de protestation contre la hausse du carburant, une mobilisation de grande ampleur est prévue le 17 novembre en France et en Belgique.