Partis de Cherbourg, ils se sont retrouvés devant la préfecture de Saint Lô. 700 motards dénoncent le contrôle technique que le gouvernement tente d'imposer aux deux roues lors de la vente du véhicule tout comme l'interdiction des vieux engins à Paris.
"Afin de sécuriser le parc d’occasion et de protéger l’acheteur, instaurer un contrôle technique pour la vente de deux-roues motorisés d’occasion à échéance de deux ans." La mesure numéro 13 du comité interministériel de la sécurité routière passe mal auprès des motards. Tout comme la numéro 14: "conditionner la possibilité de conduire une moto de forte puissance (supérieure à 35 KW) à une formation qui ne pourra être effectuée qu’après deux ans de détention du permis moto." Pour la Fédération Française des Motards en colère, la FFMC, "ce contrôle technique à la revente n’a aucun sens puisqu’il se bornera à effectuer, contre rémunération, une vérification visuelle des éléments de sécurité du véhicule que l’usager un peu informé peut tout à fait réaliser lui-même, gratuitement. Il apparait clairement que cette mesure vient satisfaire l’appétit des enseignes de contrôle technique qui lorgnent depuis 10 ans sur l’importante source de profit que représenteraient les 3 millions de 2 et 3 RM aujourd’hui en circulation."
Des mesures pour limiter le nombre de morts sur les routes
Manuel Valls a réuni le vendredi 02 octobre 2015, en présence de Bernard Cazeneuve, de Christiane Taubira, de Marisol Touraine et d'Alain Vidalies, un Comité interministériel de la sécurité routière. L'objectif des 26 mesures édictées à cette occasion pour la sécurité routière est de limiter le nombre de morts sur les routes. Selon le dernier rapport de l'observatoire national interministériel de la sécurité routière, "la mortalité est estimée à 3 464 tués en 2015, en augmentation de +2,4% par rapport à 2014, +6% par rapport à 2013."
Face à ces chiffres la FFMC en oppose d'autres: "Le rapport MAIDS (Motorcycle Accident In Depth Study), publié en 2005 après une étude approfondie de près de 1000 accidents de 2RM dans 5 pays d’Europe, a clairement établi que seul 0.7% de ces accidents avaient été directement causés par une défaillance technique du véhicule."