Plusieurs grandes villes normandes ont répondu à l’appel national de se rassembler pour le climat et contre le projet de loi du gouvernement issu de la convention citoyenne, pointé du doigt pour son "manque d’ambition".
"La convention citoyenne est sortie avec beaucoup de propositions formulées à l’attention du gouvernement, qui, soit ne les a pas retenues soit rabotés vers le bas pour les rendre inefficaces et pour protéger les intérêts d’un certain nombre d’industriels (…) qui veulent que rien ne change car le monde tel qu'il est leur va très bien du moment que les profits rentrent, déclare Michel Moison. Le climat et l’environnement passent après pour ces gens-là. Notre problème est d’avoir une voix plus forte que la leur et d’imposer des mesures pour maintenir l’état de la planète et de l’environnement", conclut celui qui fait parti du collectif caennais "Uni.e.s pour le Climat".
En ce dimanche 28 mars, un pique nique a été organisé à Caen à la Vallée des Jardins par le collectif en réponse à l’appel national de se rassembler pour le climat et contre le projet de loi Climat et Résilience du gouvernement, issu de la convention citoyenne (où 150 citoyens avaient travaillé sur le sujet d'octobre 2019 à juin 2020). Le texte, examiné lundi à l’Assemblée, "n’est pas à la hauteur des enjeux", estime ce "groupe de citoyens engagés" dans une de ses publications Facebook.
Samedi 20 mars dernier déjà, le collectif organisait une marche, qui a rassemblé des centaines de personnes à Caen. Cette fois, il a décidé de se réunir dans un cadre convivial "pour dénoncer l’insuffisance de cette loi et discuter des suites de nos combats", explique Michel Moison.
Réécrire la loi
"L’avenir sera sobre ou sombre", "Confinez les légumes, 30 kms de transport max !", "1, 2, 3 degrés, c’est un crime contre l’humanité", sont autant de banderoles agitées par les manifestants pour le climat au Havre. Petits et grands sont partis de la place de l’hôtel de ville où près de 300 personnes sont allées rejoindre les artistes occupant le Volcan avant de rejoindre le quai de Southampton puis la plage.
"Changeons le système pas le climat" : cette fois à Rouen les mots d'ordre étaient pluriels, les enjeux locaux étaient aussi au cœur des préoccupations.
A Saint-Lô, Granville ou encore Cherbourg (Manche), une centaine de personnes ont également participé à des rassemblements. Tous veulent faire pression sur le gouvernement autour de ce projet loi Climat et Résilience et demandent la réécriture du texte.